En 2017, les émissions liées aux énergies fossiles, qui représentent plus des trois quarts des émissions globales, étaient reparties à la hausse après trois ans de stagnation.
Or, au vu des chiffres des neuf premiers mois de l'année, "les émissions vont croître une fois encore" en 2018, a dit Fatih Birol. "Nous allons avoir une COP au moment où les émissions mondiales atteindront un record", a-t-il ajouté, allusion à la conférence sur le climat COP24 qui doit se tenir en décembre à Katowice, en Pologne.
Un appel à agir rapidement
Pour rester sous 1,5°C de réchauffement, objectif minimal de la COP21 de Paris en 2015 et déjà source de forts impacts, il faudrait que les émissions de CO2 déclinent de 45% d'ici 2030 par rapport à leur niveau de 2010, prévenaient les experts du climat de l'ONU début octobre.
Mercredi soir, l'ancien ministre français Laurent Fabius, président de la COP21, a appelé au côté du secrétaire d'Etat polonais Michal Kurtika, qui présidera la COP24, à agir "d'ici 2020".
ats/jop
La Suisse en retard dans le tournant énergétique
En Suisse, les prestations dans le domaine de la protection du climat sont clairement insuffisantes, estime l'Alliance-Environnement (qui regroupe notamment Greenpeace, Pro Natura et le WWF).
Les émissions de CO2 diminuent beaucoup trop lentement en Suisse par rapport aux objectifs de la COP21, selon l'indice du tournant énergétique paru jeudi. Les émissions de CO2 liées à la production d'électricité ont même augmenté.
"Nous avons absolument besoin d'un renversement de la tendance (...) si la Suisse veut éviter un réveil douloureux et coûteux", affirme Elmar Grosse Ruse, spécialiste du climat au WWF Suisse.