Simple provocation ou réel intérêt? Interrogé par le quotidien italien La Repubblica, le chef de la Ligue, parti d'extrême droite, réfléchirait à se présenter à la présidence de la Commission européenne. "C'est vrai, des amis de plusieurs pays européens me le demandent, a-t-il répondu. On est loin du mois de mai. On verra bien, j'y réfléchis."
La déclaration de Matteo Salvini ressemble à un pied de nez à l'Union européenne, au moment où celle-ci examine le projet de budget de l'Italie pour 2019. Selon un haut responsable gouvernemental, la Commission se préparerait à entamer une procédure contre Rome pour infraction aux règles budgétaires européennes.
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Polarisation du scrutin
Sur le papier, il y a peu de chances que Matteo Salvini puisse réellement prendre la succession de Jean-Claude Juncker. Bien qu'en forte ascension, les partis souverainistes ne devraient pas obtenir la majorité dans l'hémicycle de Strasbourg, à en croire les derniers sondages.
Mais la candidature éventuelle de Matteo Salvini, qui se présente contre l'anti-Emmanuel Macron, créerait vraisemblablement une dynamique supplémentaire pour les formations nationalistes. Et polariserait encore plus le scrutin entre pro et anti-Union européenne.
En visite à Moscou, Matteo Salvini a par ailleurs affirmé que son pays s'opposerait au renouvellement des sanctions européennes contre la Russie.
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