"Ça me semble bien être le cas. C'est très triste", a répondu le président à un reporter qui lui demandait s'il pensait que le journaliste saoudien, critique du régime de Riyad, était mort.
"C'est une affaire très mauvaise mais on verra ce qui se passe", a-t-il encore déclaré.
Une position américaine plus ferme envers Riyad
Signe du durcissement de la position de Washington face à Riyad, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, avait annoncé plus tôt dans la journée qu'il ne se rendrait pas à une conférence économique organisée à Riyad.
En début de semaine, Donald Trump avait évoqué la possibilité que le journaliste ait été assassiné par des "tueurs" non liés au pouvoir saoudien.
afp/ther
Des ONG réclament une enquête internationale
Les ONG Amnesty International, Human Rights Watch, Comité pour la protection des journalistes et Reporters sans frontières, ont réclamé jeudi l'ouverture d'une enquête de l'ONU sur la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
L'enquête devrait permettre de déterminer les circonstances de la disparition du journaliste saoudien et de son possible meurtre. Son objectif devrait être d'identifier quiconque sera responsable d'avoir ordonné, planifié et exécuté une opération liée à cette affaire, estiment ces ONG.
Les recherches se poursuivent
La police turque procédait vendredi à des fouilles dans une forêt près d'Istanbul et dans une ville proche de la mer de Marmara dans le cadre de l'enquête sur Jamal Khashoggi.
Les enquêteurs ont reconstitué le trajet suivi par les voitures, qui ont quitté le consulat le 2 octobre, le jour où le journaliste a disparu. "Les investigations ont conduit à soupçonner que ses restes sont peut-être dans la commune de Yalova et dans la forêt de Belgrad, et la police fouille ces deux secteurs", a dit un responsable turc, précisant qu'une ferme ou une villa avait pu servir à se débarrasser du corps du journaliste dissident.