La dénommée "caravane de migrants" est partie la semaine dernière du Honduras. À la frontière avec le Guatemala, des centaines de policiers mexicains guettent son arrivée, la deuxième de ce type en quelques mois.
Environ 3000 personnes se rassemblent graduellement à Tecun Uman, bourgade guatémaltèque et point de passage vers la région mexicaine du Chiapas. S’ils parviennent à entrer au Mexique, les Centraméricains, qui fuient la violence dans leurs pays, se dirigeront vers la frontière avec les Etats-Unis.
Donald Trump menace
En avril, une caravane semblable avait suscité l’irritation de Donald Trump, qui avait envoyé la garde nationale à sa frontière sud pour empêcher le passage des migrants.
Une nouvelle fois, le président américain somme le Mexique de stopper ce qu'il qualifie d’avalanche de migrants et de criminels. "Je dois, dans les termes les plus forts, demander au Mexique de stopper cet assaut - et s'il n'en est pas capable, je ferai appel à l'armée américaine et fermerai notre frontière du sud!", a-t-il tweeté, renouvelant ses menaces de couper les aides financières aux pays d'Amérique centrale concernés.
A mesure que le président américain élève le ton au nord, le gouvernement mexicain adoucit ses positions au sud. Après avoir blindé sa frontière et annoncé que ceux qui entraient illégalement seraient arrêtés et refoulés, le Mexique réclame l’intervention du Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés. Le pays de transit prétend chercher une issue humanitaire à cette crise.
Emmanuelle Steels/gma avec agences