Après avoir longuement nié que le journaliste exilé aux Etats-Unis avait été tué le 2 octobre à l'intérieur de son consulat à Istanbul, l'Arabie saoudite a fini par le reconnaître ce week-end. Elle a évoqué une "terrible erreur" lors d'une altercation qui aurait mal tourné.
Cette explication que Donald Trump a trouvé "crédible" n'a pas convaincu les autres dirigeants occidentaux, dont la chancelière allemande Angela Merkel.
Exportations d'armes suspendues en Allemagne
Son ministre de l'Economie, Peter Altmaier, a confirmé lundi que le gouvernement ne donnerait pas son feu vert à de telles exportations tant que Ryad n'aura pas apporté des explications satisfaisantes à la mort de Jamal Khashoggi.
En 2018, Berlin a approuvé l'exportation de plus de 400 millions d'euros d'armements vers l'Arabie saoudite, qui est le 2ème marché dans le monde pour l'Allemagne après l'Algérie. Peter Altmaier a précisé que le gouvernement prendrait prochainement la décision d'annuler ou pas ces commandes.
ats/ther
Une Europe unie nécessaire
Le ministre de l'économie allemande Peter Altmaier a invité ses partenaires européens à suivre l'Allemagne pour accentuer la pression sur Ryad.
"A mes yeux il est important d'avoir une position européenne commune", a-t-il dit sur la ZDF.
"Parce que ce n'est que si tous les gouvernements européens sont sur la même ligne que ça produira de l'effet sur Ryad. Il n'y aura aucun impact positif si nous suspendons les exportations d'armes et si d'autres pays nous remplacent.