Après deux jours en territoire mexicain, les migrants se sont arrêtés mardi à 70 kilomètres de la frontière méridionale avec le Guatemala. Ils y ont repris des forces, la plupart pour la première fois depuis leur départ du nord du Honduras le 13 octobre et 800 kilomètres parcourus. Il leur en reste 3000 pour atteindre la frontière américaine.
Parallèlement, une seconde caravane d'environ un millier de Honduriens, partie dimanche, poursuit sa traversée à pied du Guatemala en direction de la frontière mexicaine.
Investissement promis
Le président du Honduras a promis des emplois à ses compatriotes partis dans la caravane s'ils rentrent au pays. Juan Orlando Hernandez a détaillé un plan de 27 millions de dollars pour "le retour sûr" des migrants qui inclut des subsides, des logements, des projets agricoles, du travail dans des chantiers publics, des crédits pour microentreprises et des bourses d'études.
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ats/pym
"Défier notre souveraineté"
Le vice-président américain, Mike Pence, a suggéré mardi que des organisations honduriennes "de gauche" financées par le Venezuela étaient derrière la première "caravane", après s'être entretenu avec le président hondurien.
Cette "caravane" de migrants est envoyée "vers le Nord pour défier notre souveraineté", a-t-il déclaré. Il faisait ainsi écho aux propos de Donald Trump qui avait lancé lundi soir au Texas, devant des supporters: "C'est un assaut contre notre pays, un assaut!"
Tensions américano-mexicaines
Le président américain Donald Trump, qui fait campagne pour les élections cruciales de mi-mandat, a dit avoir mis en alerte l'armée et les gardes-frontières face à cette "urgence nationale". Et a également reproché à l'armée et à la police mexicaines d'être "incapables" d'arrêter les migrants.
"Nous n'allons pas nous plier à l'exigence de quelque gouvernement que ce soit qui prétend provoquer chez le Mexique une réaction hostile", lui a rétorqué le ministre de l'Intérieur mexicain, Alfonso Navarrete, interrogé par la presse à Mexico.