Modifié

Les Obama, les Clinton et CNN visés par des "engins potentiellement explosifs"

Etats-Unis: une vague de colis piégés a visé plusieurs figures du Parti démocrate, dont Barack Obama.
Etats-Unis: une vague de colis piégés a visé plusieurs figures du Parti démocrate, dont Barack Obama. / 12h45 / 2 min. / le 25 octobre 2018
Des colis suspects, contenant "potentiellement des engins explosifs", destinés à Hillary Clinton et Barack Obama, ont été interceptés. Le siège de CNN à New York a par ailleurs été évacué en raison d'une menace similaire.

Le Secret Service - chargé de la sécurité du président et de personnalités de haut rang, dont les ex-présidents - a indiqué mercredi avoir intercepté deux colis contenant "des engins explosifs potentiels" destinés à l'ex-secrétaire d'Etat et à l'ancien chef de l'Etat, deux jours après qu'une bombe artisanale a été retrouvée chez le financier George Soros, autre soutien démocrate notoire.

Le paquet destiné à Hillary Clinton a été intercepté lors d'une vérification de routine. Celui destiné à Barack Obama a été intercepté mercredi matin. Aucun des colis n'est parvenu à ses destinataires, dont la vie n'a pas été en danger, a précisé le Secret Service.

Hillary Clinton a réagi depuis la Floride, où elle devait participer à un événement de la campagne pour les élections de mi-mandat du 6 novembre: "C'est une période de divisions profondes et nous devons faire tout ce que nous pouvons pour nous rassembler."

Le bureau new-yorkais de CNN évacué

Peu après, CNN annonçait avoir évacué ses bureaux new-yorkais à la suite de la découverte d'un colis suspect.

La chaîne a indiqué que le paquet avait été adressé spécifiquement à John Brennan, ex-directeur de la CIA qui intervient régulièrement sur CNN et s'est montré critique envers l'administration Trump. L'alerte a été levée. La police de New York a précisé qu'un engin explosif actif se trouvait dans le colis. De la poudre blanche en cours d'analyse a été également découverte par les artificiers.

>> Ecouter les détails de Raphaël Grand :

Des démineurs devant le siège de CNN à New York. [Keystone/EPA - Justin Lane]Keystone/EPA - Justin Lane
Des colis suspects ciblent des démocrates très critiques de l'administration Trump / La Matinale / 1 min. / le 25 octobre 2018

Plusieurs parlementaires visés

D'autres colis suspects ont été interceptés, dont l'un était adressé à Eric Holder, ancien ministre de la Justice de Barack Obama, rapporte la chaîne MSNBC. Le gouverneur démocrate de New York, Andrew Cuomo a révélé qu'un engin explosif avait été envoyé à son bureau.

En Floride, la police a indiqué en milieu de journée enquêter sur la découverte d'un colis suspect à proximité du bureau de l'élue au Congrès américain Debbie Wasserman Schultz, ex-présidente du comité national du parti démocrate.

Condamnations de la Maison Blanche

Personne n'a encore revendiqué l'envoi de ces colis. La porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, a dénoncé des "actes terrifiants" et "ignobles", dont "les responsables devront répondre de leurs actes devant la justice".

Donald Trump a retweeté un tweet du vice-président Mike Pence, dans lequel il disait "condamner les tentatives d'attaques contre l'ex-président Obama, les Clinton, CNN et les autres", soulignant que "ces actes lâches sont méprisables et n'ont pas leur place dans notre pays".

ats/ther

Publié Modifié

Les médias appelés à "cesser les hostilités"

Mercredi soir, Donald Trump a de nouveau condamné l'envoi de colis explosifs à plusieurs de ses détracteurs, dont la chaîne CNN.

Le président américain a toutefois affirmé que les médias se devaient d'utiliser "un ton courtois et de cesser les hostilités sans fin et attaques négatives constantes et souvent fausses. Nous sommes à 13 jours d'élections très, très importantes", a-t-il encore dit en référence aux législatives de mi-mandat du 6 novembre.

"Il y a une absence totale et complète de compréhension à la Maison Blanche sur la gravité de leurs attaques continues sur les médias", a commenté Jeff Zucker, président de CNN Worldwide. Les démocrates, quant à eux, accusent le président américain d'attiser la violence.