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"Le meurtre de Khashoggi, un crime haineux", dit Mohammed Ben Salmane

Affaire Khashoggi: MBS sort du silence. Il qualifie le meurtre du journaliste "d'incident hideux et injustifiable".
Affaire Khashoggi: MBS sort du silence. Il qualifie le meurtre du journaliste "d'incident hideux et injustifiable". / 12h45 / 2 min. / le 25 octobre 2018
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a qualifié mercredi de "crime haineux" le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul.

"Ceux qui sont derrière ce crime devront rendre des comptes (...) et la justice prévaudra", a dit Mohammed Ben Salmane lors d'un forum international sur l'investissement à Ryad. Il a précisé que l'Arabie saoudite et la Turquie travaillaient pour "obtenir des résultats" et qu'il n'y aurait pas de "rupture".

L'homme fort de l'Arabie saoudite, surnommé MBS, s'était entretenu un peu plus tôt avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux hommes ont discuté d'"efforts communs pour éclaircir tous les aspects du meurtre de Jamal Khashoggi et des mesures à prendre dans ce cadre".

Limogeages dans les services de renseignement

L'Arabie saoudite a affirmé que le journaliste saoudien était mort à la suite d'une "rixe" à l'intérieur du consulat avec des agents saoudiens, mais Ankara a insisté qu'il s'agit d'un assassinat planifié.

Ryad a annoncé des limogeages, notamment dans les services de renseignement. Des responsables ont affirmé que le prince Mohammed Ben Salmane n'avait "pas été informé" de l'opération contre Khashoggi.

ats/ther

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Donald Trump prêt à croire le prince

Dans une interview accordée mardi au Washington Post, Donald Trump dit bien vouloir croire les affirmations du prince selon lesquelles ce sont des responsables subalternes qui sont à blâmer pour le meurtre de l'opposant saoudien.

Mais il n'exclut pas une responsabilité du prince héritier, car c'est lui qui "gère les affaires" du royaume, a-t-il dit.

Emmanuel Macron s'est quant à lui dit prêt à "des sanctions internationales" contre les coupables du meurtre.

Le lobbying saoudien mis à mal

Le forum économique de Ryad bat son plein, en pleine crise internationale liée à l'affaire Kashoggi. Le prince héritier Mohammed Ben Salmane y a fait une brève allusion mercredi, et a été ovationné.

Lors de l'événement, surnommé le "Davos du désert", les panels se sont succédés malgré les défections. En effet, une vingtaine de patrons ont annulé leur venue, dont Richard Branson ou encore de la directrice du FMI Christine Lagarde.

Mais le lobbying saoudien fait face à de très fortes remises en cause, notamment avec les Etats-Unis.

Les précisions d'Alexandre Habay dans Forum: