Publié

Après l'affaire Khashoggi, la vente d'armes à l'Arabie saoudite divise

Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse à Bratislava. [TASR/AP/Keystone - Pavel Neubauer]
Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse à Bratislava. - [TASR/AP/Keystone - Pavel Neubauer]
"C'est pure démagogie que de dire d'arrêter les ventes d'armes" à Ryad à la suite de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, a estimé Emmanuel Macron vendredi. Angela Merkel, elle, a suspendu les ventes de l'Allemagne.

Les ventes d'armes n'ont "rien à voir avec Jamal Khashoggi, il ne faut pas tout confondre", a lancé le président français, lors d'une conférence de presse à Bratislava, en réponse à la question d'une journaliste sur les appels de l'Allemagne et de l'Autriche à cesser les ventes d'armes à Ryad.

Dans cette affaire, le dirigeant français a aussi voulu rappeler sans détour l'importance de l'alliance avec l'Arabie saoudite pour la France et les autres pays occidentaux, qu'il s'agisse de lutte contre le groupe Etat islamique, de coopération militaire ou encore de fourniture de pétrole.

L'Allemagne suspend la vente d'armes à l'Arabie saoudite

De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a confirmé vendredi à Prague que Berlin n'allait pas fournir d'armes à l'Arabie saoudite tant que les dessous du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi n'étaient pas éclaircis.

"Nous allons naturellement parler au sein de l'Union européenne pour savoir comment nous voyons nos démarches ultérieures", a-t-elle précisé.

La ministre autrichienne des Affaires étrangères Karin Kneissl a suivi le pas, en appelant à un embargo de l'UE sur les livraisons d'armes à l'Arabie saoudite, le justifiant par la guerre au Yémen plutôt que par l'affaire Khashoggi, dans une interview au quotidien allemand Die Welt.

agences/lgr

Publié

La Turquie demande l'extradition des suspects saoudiens

Le parquet turc a lancé vendredi une procédure d'extradition contre 18 Saoudiens soupçonnés d'implication dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait appelé mardi au jugement de ces suspects à Istanbul et non pas en Arabie saoudite, même si le crime a été commis par des Saoudiens dans l'enceinte d'un consulat saoudien.