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Le sommet sur la Syrie à Istanbul appelle à préserver la trêve d'Idlib

Vue générale d'Istanbul, où se tient le sommet entre la Turquie, la France et l'Allemagne sur la Syrie. [Sedat Suna]
Vue générale d'Istanbul, qui accueille samedi le sommet inédit de quatre nations sur la Syrie. - [Sedat Suna]
Les dirigeants de Turquie, Russie, France et d'Allemagne ont appelé vendredi lors d'un sommet sur la Syrie à Istanbul à préserver le cessez-le-feu en vigueur dans la province rebelle d'Idlib et à une "solution politique" du conflit.

Le sommet "a insisté sur l'importance d'un cessez-le-feu durable (à Idlib) tout en soulignant la nécessité de poursuivre la lutte contre le terrorisme", selon la déclaration finale lue à l'issue de la réunion par le président turc Recep Tayyip Erdogan.

La réunion a salué "les progrès" accomplis à Idlib (nord-ouest de la Syrie) en ce qui concerne la mise en place d'une zone démilitarisée et le retrait des groupes radicaux de cette zone, aux termes d'un accord turco-russe conclu en septembre.

Il appartient aux Syriens de décider

En cas d'élections, il appartient aux Syriens "de l'intérieur et de l'extérieur" de décider du sort d'Assad, a affirmé Recep Tayyip Erdogan.

"Nous devons avancer dans le processus politique qui doit conduire à des élections libres, ouvertes à tous les Syriens, y compris ceux de la diaspora", a renchéri Angela Merkel.

Les quatre dirigeants ont aussi appelé à "l'établissement et à (une première) réunion à Genève avant la fin de l'année du Comité constitutionnel" censé élaborer une nouvelle loi fondamentale sous les auspices de l'ONU, "si les conditions le permettent".

afp/kkub

>> Ecouter l'analyse de Fabrice Balanche dans Forum :

Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie. [RTS]RTS
Le sommet sur la Syrie entre la France, la Russie, l'Allemagne et la Turquie: interview de Fabrice Balanche / Forum / 6 min. / le 27 octobre 2018
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Les Etats-Unis opposés à la mainmise russe

La Russie, qui assoit son influence en Syrie grâce à ses victoires militaires au bénéfice du régime de Bachar al-Assad, "ne peut pas remplacer les Etats-Unis" au Proche-Orient, a déclaré samedi le ministre américain de la Défense Jim Mattis.

"L'opportunisme de la Russie et son empressement à ignorer les activités criminelles d'Assad à l'encontre de son propre peuple prouve son manque d'engagement sincère envers les principes moraux les plus basiques", a ajouté le chef du Pentagone devant les dirigeants arabes participant au "Dialogue de Manama", une conférence de sécurité qui se tient tous les ans à Bahreïn.

La province d'Idlib en proie aux troubles

Cette rencontre est survenue alors que la situation dans la province rebelle d'Idlib reste explosive : des frappes du régime y ont fait sept morts vendredi, le bilan le plus élevé depuis l'entrée en vigueur mi-septembre d'un accord russo-turc ayant imposé un relatif silence aux armes.

Dans des déclarations à l'issue du sommet, Emmanuel Macron a appelé la Russie à "exercer un pression très claire sur le régime syrien" pour garantir un "cessez-le-feu stable et durable à Idlib".