Selon les sondages effectués à la sortie des bureaux de vote par les chaînes de télévision publique ARD et ZDF, l'Union démocrate-chrétienne (CDU) de la chancelière arrive certes en tête du scrutin de l'Etat-région de Hesse avec entre 27 et 28% des voix, mais ce score représente une baisse d'une dizaine de points par rapport aux élections de 2013. Elle avait alors obtenu 38,3%.
Le parti social-démocrate (SPD) ressort aussi éreinté au vu des sondages avec 20%, contre 30,7% il y a 5 ans en Hesse, où se situe la capitale financière de l'Allemagne, Francfort.
La direction du SPD se réunira lundi
Pour Andrea Nahles, présidente du SPD, "Les politiques menées au niveau fédéral ont largement contribué aux pertes du SPD dans la Hesse". La politicienne a ajouté qu'elle réunirait lundi la direction de son parti.
Le SPD, a-t-elle poursuivi, sera alors en mesure de décider s'il reste ou non au sein de la "grande coalition" difficilement mise en place avec les conservateurs du pôle CDU-CSU en mars dernier, plus de cinq mois après les législatives.
L'AFD désormais présente en Hesse
Il s'agit du deuxième scrutin régional décevant pour le camp conservateur allemand, après une élection en Bavière il y a deux semaines qui l'a vu perdre la majorité absolue qu'il y détenait depuis des décennies.
Le parti Alternative pour l'Allemagne (AFD) a par ailleurs triplé son score en Hesse avec près de 12% et va entrer dans le dernier parlement régional allemand où il n'était pas encore représenté.
ats/ther
Test pour Angela Merkel en décembre
Face à cette évolution, les détracteurs d'Angela Merkel dans son camp réclament un coup de barre à droite et demandent qu'elle prépare sa succession.
La chancelière affrontera dans ce contexte un test crucial début décembre lors d'un congrès de la CDU où elle doit en principe remettre son poste de présidente du parti en jeu.
Nouveau succès des Verts
Les Verts doublent quant à eux leur score de 2013 à 20% et semblent bien partis pour rester dans le gouvernement local en association avec les conservateurs.
La tendance au siphonnage de l'électorat social-démocrate par les écologistes devient une tendance lourde dans l'ensemble du pays et fait craindre à certains cadres du SPD une mort lente de leur mouvement s'ils restent trop longtemps au pouvoir avec la droite.