La plainte, déposée par le biais de l'association de consommateurs VZBV, intervient le jour de l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi permettant ce type de recours en Allemagne, et deux mois avant la prescription des faits relevant de ce scandale révélé au cours de l'autonome 2015.
Cette décision devrait soulager bon nombres de clients refroidis jusque-là par les frais de justice importants engendrés par une action individuelle.
En cas de condamnation de Volkswagen, les plaignants devront tout de même faire valoir leurs droits de manière individuelle mais pour Katarina Barley, ministre allemande de la Justice, le constructeur proposera alors sans aucun doute, une résolution collective à l'amiable.
Volkswagen juge cette plainte "infondée"
Jusqu'à présent, Volkswagen a surtout indemnisé ses clients américains. En Allemagne, il n'a proposé que des mises à jours de logiciels, refusant réparations et autre rachats de voitures.
Le groupe juge cette plainte "infondée" et estime que "toutes ses voitures sont techniquement sûres, en état de marche et autorisées à rouler sans restriction en Allemagne".
Mais pour le président de l'association VZBV, qui accuse l'Etat d'avoir trop longtemps protégé le constructeur, c'est un tournant: "le premier novembre restera comme le jour où les gants de boxe des défenseurs des consommateurs ont succédé aux gants de velours des politiques".
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Olivier Schorderet
Pas d'action collective en Suisse
En Suisse, aucune action collective n'est possible contre le groupe Volkswagen. Le droit ne prévoit tout simplement pas ce type d'acte judiciaire.
La fondation alémanique des consommateurs SKS a tenté de viser Volkswagen et l'importateur automobile AMAG mais la justice zurichoise a rejeté sa plainte l'été dernier, sur la forme.
Le Tribunal fédéral doit toutefois encore se prononcer.