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En Australie, les kangourous et les koalas sont menacés par la sécheresse

Un kangourou boit dans un réservoir d'eau situé dans un enclos dévasté par la sécheresse, sur la propriété d'un fermier dans la Nouvelle-Galles du Sud en Australie. [Reuters - David Gray]
Un kangourou boit dans un réservoir d'eau situé dans un enclos dévasté par la sécheresse sur la propriété d'un fermier dans le New South Wales, en Australie. - [Reuters - David Gray]
Bébés kangourous abandonnés par leur mère, wallabies rendus aveugles par le soleil, koalas contraints à des marathons pour se nourrir: les animaux sauvages en Australie paient un lourd tribut à la sécheresse qui assoiffe l'île.

"Un grand nombre de kangourous meurent dans tout le pays", explique Richard Kingsford, professeur d'écologie à l'université de Nouvelle-Galles du Sud, soulignant que les changements sont si rapides que de nombreux "animaux et plantes n'ont pas le temps de s'adapter".

Dans certains régions, les populations de kangourous se sont effondrées de 90%.

Tous les marsupiaux concernés

Les bébés kangourous sont abandonnés par leur mère qui ne peut plus les alimenter et d'autres sont orphelins car leurs parents ont été fauchés par des voitures en s'approchant des villes pour trouver eau et nourriture.

Des marsupiaux plus petits, qui d'ordinaire préfèrent les zones boisées, doivent aussi aller bien plus loin pour manger. Les koalas parcourent ainsi de plus grandes distances à mesure que les eucalyptus dont ils se nourrissent se dessèchent, ce qui les expose également aux attaques de chiens et aux accidents de voiture. Echidnés et wombats sont aussi concernés par cette baisse des effectifs.

ats/prz

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Conflits entre animaux sauvages et agriculteurs

La sécheresse exacerbe aussi les conflits d'intérêts entre animaux sauvages et agriculteurs qui tentent de préserver chaque brin d'herbe pour leurs troupeaux.

Le manque d'eau, qui perdure depuis plusieurs années dans certaines régions, grille les récoltes et contraint certains éleveurs à abattre leur bétail faute de pouvoir l'alimenter. Les autorités ont augmenté leurs aides aux agriculteurs plongés dans de graves difficultés financières.

Mais pour les scientifiques, il faut soutenir parallèlement la faune et la flore sauvages, lesquelles sont aussi confrontées à l'activité humaine, à la concurrence d'espèces invasives et à la réduction de leur habitat.