Scotland Yard a annoncé vendredi que la cheffe de la police londonienne, Cressida Dick, avait reçu le 4 septembre un "dossier contenant des documents à la suite d'une interview qu'elle avait accordée à LBC Radio". "Le contenu a été examiné par des agents spécialisés" et "une enquête criminelle a été ouverte sur certaines des allégations contenues dans ces documents", détaille la police.
Ce dossier - interne au parti travailliste - compilait 45 affaires dont des messages haineux postés par des membres du parti sur les réseaux sociaux.
"Le Labour a un système solide pour enquêter sur les plaintes d'infractions présumées aux règles du parti travailliste commises par des membres", a déclaré un porte-parole du parti. Le parti est prêt à collaborer avec les enquêteurs et "toute personne s'estimant victime d'une infraction doit le signaler à la police", a-t-il ajouté.
"Totalement déprimante"
Le Labour a passé les derniers mois à se défendre d'accusations d'antisémitisme qui ont poussé plusieurs personnalités à claquer la porte du parti.
Le vice-président du parti Tom Watson a qualifié vendredi la nouvelle de l'enquête de "totalement déprimante". "Malheureusement je ne suis pas surpris", a-t-il ajouté.
Jeremy Corbyn dans la tourmente
Depuis son élection à la tête du parti, en septembre 2015, le chef du Labour Jeremy Corbyn, militant pro-palestinien de longue date et ancré à la gauche du parti, est taxé d'antisémitisme.
Jeremy Corbyn a reconnu début août que sa formation avait un "réel problème" d'antisémitisme. Lors du congrès annuel de son parti, fin septembre, il a assuré que le Labour "sera toujours implacable dans sa lutte contre l'antisémitisme".
ats/pym