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La Nouvelle-Calédonie reste française, mais les indépendantistes progressent

Nouvelle-Calédonie: l'archipel reste français
Nouvelle-Calédonie: l'archipel reste français / 12h45 / 1 min. / le 4 novembre 2018
La Nouvelle-Calédonie a choisi dimanche de rester dans le giron français lors d'un référendum, consacrant selon le président Macron une "marque de confiance dans la République", malgré une importante percée des indépendantistes.

Selon les résultats définitifs sur les 284 bureaux de l'archipel français, colonisé en 1853 et disposant d'importantes réserves de nickel, le non à l'indépendance l'a emporté avec 56,4% des voix contre 43,6% pour le oui.

La participation a été massive, avec 80,63 % de votants. Quelques incidents ont été signalés en fin de soirée, mais le scrutin s'est dans l'ensemble déroulé dans le calme.

Une "immense fierté" pour Emmanuel Macron

Dans une allocution télévisée depuis l'Élysée, Emmanuel Macron a exprimé son "immense fierté que nous ayons passé ensemble cette étape historique" et que "la majorité des Calédoniens ait choisi la France".

Le chef de l'Etat a ajouté qu'il n'y avait désormais "pas d'autre chemin que celui du dialogue" et a invité "chacun à se tourner vers l'avenir".

Le Premier ministre Édouard Philippe est attendu sur place dès lundi, en provenance du Vietnam, pour "rencontrer l'ensemble des forces politiques" et "discuter" de l'avenir de ce territoire stratégique.

Les indépendantistes confortés

Le résultat du référendum a incontestablement conforté les indépendantistes, alors que les sondages tablaient tous sur une large victoire du non, dans une fourchette de 63 à 75%.

Fort de leur score, les partisans d'une rupture avec la métropole ont aussitôt réaffirmé leur volonté d'aller jusqu'au bout de l'accord de Nouméa (1998) et de demander l'organisation de deux autres référendums dans les quatre ans à venir, comme prévu par l'accord.

Pour Louis Mapou, chef du groupe UNI-FLNKS au Congrès, "les indépendantistes sont encore plus motivés qu'avant pour demander le deuxième et troisième référendum. Dès demain, on va préparer la mariée pour qu'elle soit encore plus belle en 2020", a-t-il dit à l'AFP.

"On est à deux doigts de la victoire, et il nous reste deux consultations à venir", a aussi souligné Alosio Sako, président du rassemblement démocratique océanien (FLNKS).

De fait, l'ambiance était plus festive dimanche soir chez les perdants que les vainqueurs. "Ce sont ceux qui ont perdu qui font la fête", a constaté Philippe Gomès, leader du principal parti non indépendantiste, Calédonie Ensemble (droite modérée) à 01H00 du matin dans un QG désert.

afp/gma/spe/ebz

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Un travail de réconciliation entamé dès les accords de Matignon de 1988

Le référendum de dimanche était destiné à poursuivre le travail de réconciliation, entamé avec les accords de Matignon de 1988, entre les Kanak, peuple autochtone du territoire, et les Caldoches, population d'origine européenne. Ces accords avaient été signés après les violences des années 1980, qui avaient culminé avec la prise d'otages et l'assaut de la grotte d'Ouvéa en mai 1988 (25 morts).