Une partie du reste de la "caravane" a passé la nuit à Puebla, à environ 120 km de la mégapole. Quelque 1500 autres, principalement des femmes et des enfants, quittaient lundi la ville de Cordoba, plus à l'est, dans l'Etat du Veracruz, en direction de la capitale.
Cette caravane "va entrer par vagues dans la ville" a expliqué Nashieli Ramirez, directrice de la Commission des droits humains à Mexico, pour atteindre "environ 5000 personnes d'ici mercredi".
Rejoindre la frontière des Etats-Unis
De nombreux migrants ont prévu de faire des démarches administratives auprès des autorités mexicaines pour obtenir un permis de transit afin de rejoindre la frontière des Etats-Unis.
"On se sent ému (d'être à Mexico), d'avoir reçu autant de marques d'attention", a commenté Teodoro Josué, un migrant hondurien de 21 ans à son arrivée dans la capitale. "Le climat nous a pas mal affecté, nous avons tous eu la grippe, mais peu importe, nous continuons la lutte."
agences/yor
Deux autres caravanes
Quelque 2000 migrants centraméricains d'une seconde caravane ont quitté lundi Arriaga, dans l'Etat du Chiapas, en direction de Tapanatepec, dans l'Etat voisin de Oaxaca. A la différence de la première caravane, la population n'était pas sortie la veille pour accueillir ces migrants avec de l'eau et de la nourriture.
Un troisième groupe de migrants, majoritairement salvadoriens, est arrivé dimanche à Tapachula, au Chiapas, et suit la même route.
Foudres de Donald Trump
Ces caravanes ont déclenché les foudres de Donald Trump. Le président américain a placé l'immigration au centre de sa campagne pour les élections de mi-mandat du 6 novembre. Il a annoncé qu'il pourrait déployer jusqu'à 15'000 soldats à la frontière américano-mexicaine pour tenter de les arrêter.
Quelque 4800 soldats américains étaient d'ailleurs déployés lundi dans des Etats frontaliers du Mexique, a annoncé un porte-parole du ministère américain de la Défense, le colonel Bob Manning