Le chancelier autrichien Sebastian Kurz a annoncé vendredi que l'officier aurait commencé à travailler avec les services de renseignement russes dans les années 90 et aurait poursuivi ses activités jusqu'à cette année.
Du coup, le chargé d'affaires de la Russie à Vienne a été convoqué par la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Karin Kneissl, qui a annulé un déplacement prévu en Russie, a ajouté Sebastian Kurz, précisant qu'une enquête judiciaire avait été ouverte. "L'espionnage russe en Europe est inacceptable et doit être condamné", a-t-il encore asséné.
Réaction russe
La réaction de la Russie ne s'est pas fait attendre: l'ambassadeur autrichien à Moscou, Johannes Aigner, a été convoqué au ministère russe des Affaires étrangères.
En mars, Vienne s'était distinguée de ses partenaires de l'UE en refusant d'expulser des diplomates russes en pleine affaire Skripal, disant vouloir "maintenir ouverts les canaux de communication avec la Russie".
agences/pym
L'Autriche, nid d'espions?
Pays neutre situé au coeur de l'Europe centrale et abritant de nombreuses organisations internationales, dont l'ONU, l'OPEP et l'OSCE, l'Autriche est traditionnellement un lieu de forte activité de renseignement et a joué un rôle primordial d'interface entre l'Est et l'Ouest durant la Guerre froide.