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La résilience prévaut en France, trois ans après les attentats de Paris

La salle de concert du Bataclan après l'attentat du 13 novembre 2015. [Reuters - Benoît Tessier]
La résilience prévaut en France, trois ans après les attentats de Paris / La Matinale / 1 min. / le 13 novembre 2018
Le 13 novembre 2015, le Bataclan, le stade de France et des terrasses parisiennes étaient prises pour cible par des terroristes. Trois ans après, la vie a repris son cours dans la capitale française et la résilience prévaut.

Commis par neuf assaillants djihadistes, ces attentats avaient fait 130 morts et plus de 400 blessés, soulevant une vague d'émotion sans précédent en France et dans le monde. Un hommage a été rendu mardi aux victimes et un cortège parti du Stade de France a rejoint le Bataclan après s'être rendu sur les terrasses.

Ni l'actuel président français Emmanuel Macron ni le président de l'époque, François Hollande, n'assisteront à ces hommages. C'est la première fois qu'aucun chef d'Etat ne sera présent, alors qu'il y a un an Emmanuel Macron et François Hollande s'étaient tous les deux recueillis.

Le Premier ministre Edouard Philippe, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, la maire de Paris Anne Hidalgo et son homologue londonien Sadiq Khan seront eux présents, accompagnés des familles des victimes et des associations de soutien.

>> La résistance morale, policière et militaire a modifié la nature de la menace terroriste :

Menaces terroristes: une résistance morale, policière et militaire a eu des effets sur l'ennemi en 2018.
Menaces terroristes: une résistance morale, policière et militaire a eu des effets sur l'ennemi en 2018. / 19h30 / 2 min. / le 13 novembre 2018

La vie a repris

Trois ans après ces attaques, il n'y a plus de fleurs sur les lieux des attentats. Les terrasses des cafés sont pleines et on redonne des concerts au Bataclan, refait à l'identique. Les matchs de football, eux, n'ont jamais cessé au stade de France.

Il y a une capacité de résilience, non seulement des individus, mais aussi une résilience institutionnelle, législative, judiciaire, policière, citoyenne, que Daesh a probablement sous-estimé

Frédéric Esposito, directeur de l'Observatoire de la sécurité, UNIGE

L'émotion, pourtant, reste vive et presque tous les Parisiens connaissaient quelqu'un qui a été touché par cet acte terroriste. Un projet de mémorial est d'ailleurs à l'étude, même s'il divise les victimes.

>> Retour sur l'impact psychologique des attentats dans le 12h30 :

Les répercussions psychologiques d'attentats comme ceux de Paris sont lourdes. [EPA/Keystone - Philipp Von Ditfurth]EPA/Keystone - Philipp Von Ditfurth
L’impact psychologique des attentats de Paris trois ans après / Le 12h30 / 2 min. / le 13 novembre 2018

La menace reste intacte

Mais la devise latine de la ville, Fluctuat Nec Mergitur (Il est battu par les flots, mais ne sombre pas), l'a emporté: à Paris, il n'est pas question de céder. La menace reste pourtant intacte et le procureur François Molins invite à se méfier d'un calme trompeur.

Les associations, elles, continuent de se battre pour obtenir les indemnisations. L'enquête, titanesque, ne devrait pas aboutir à un procès avant fin 2020. Treize accusés, dont l'unique membre des commandos encore en vie Salah Abdeslam, devraient être renvoyés aux assises.

Joëlle Meskens/oang

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Nouvelle attaque "peu probable mais pas impossible"

"La probabilité que ce type d'attaque ait lieu est moindre qu'elle ne l'était à l'époque, et les faits nous le prouvent. En revanche, il serait totalement imprudent de supposer que c'est impossible", estime Jean-Marc Lafon, co-confadeur du think tank "Action Résilience" à Paris, invité mardi de La Matinale de la RTS.

"De très nombreux succès ont lieu (...). Les porosités qui existaient entre le milieu du trafic d'armes et les milieux du terrorisme ont été très largement colmatées, ce qui pose problème pour organiser des actes comme ceux du 13 novembre", analyse-t-il.

Et de conclure: "Sans qu'on ait rendu les choses impossibles, on les a rendues plus difficiles. Et c'est pour cela qu'on va vers un terrorisme un peu plus amateur, mais qui reste toutefois dangereux".

>> Son interview complète dans La Matinale: