"Depuis le début de l'épidémie, le cumul des cas est de 326, dont 291 confirmés et 35 probables. Au total, il y a eu 201 décès" et "98 cas sont guéris", indique le bulletin du ministère de la Santé congolais daté de ce week-end.
Et pour la première fois l'épidémie touche l'est de ce pays, qui est en proie à des conflits armés. Les interventions médicales y sont entravées par l'insécurité qui règne dans la région.
Le ministre congolais de la Santé a parlé de destruction du matériel, de menaces et de kidnappings à l'égard des équipes de santé. A cause des combats, l'accès est difficile et le personnel est la cible d'attaques, note Axelle Ronsse, coordinatrice d’urgence Ebola pour Médecins sans frontières, interrogée par la RTS.
Population peu informée
En plus des combats, diverses difficultés entravent la lutte contre Ebola en RDC. D'une part, l'épidémie se propage à travers les centres de santé, ce qui est peu fréquent. Et d'autre part parce qu'elle s'est aussi déclarée dans une région du pays qui n'a pas connu le virus jusqu'ici. La population y est donc peu informée et réticente à recevoir des soins.
Les humanitaires craignent désormais que l'épidémie ne se propage jusqu'à la ville de Butembo, qui compte plus d'un million d'habitants.
Isabelle Cornaz/boi