"Notre objectif est de maintenir le déficit à 2,4% du PIB, et nous nous engageons à le maintenir", a-t-il ajouté devant la presse à l'issue d'un conseil des ministres et d'une réunion avec son allié Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite), et le chef du gouvernement, Giuseppe Conte.
"Nous travaillons à un budget qui garantisse plus d'emplois, plus de droits à la retraite et moins d'impôts (...). Si cela convient à l'Europe tant mieux, si cela ne convient pas à l'Europe on continue quand même", avait assuré Matteo Salvini en arrivant à cette réunion.
Pour le gouvernement, le budget anti-austérité va relancer la croissance exsangue et permettre ainsi de réduire le déficit public et la dette publique colossale du pays.
Budget refusé par l'Union européenne
Mais pour la première fois dans l'histoire de l'Union européenne, les autorités de Bruxelles ont rejeté le 23 octobre ce projet de budget italien. Soutenues par l'ensemble de la zone euro, elles restent sourdes aux arguments italiens.
Selon la Commission, les mesures prévues dans le budget risquent de pousser le déficit à 2,9% l'an prochain et à 3,1% en 2020. D'autant qu'elle prévoit une croissance de 1,2%, alors que Rome table sur 1,5%.
Dans un rapport publié mardi après-midi, le Fonds monétaire international (FMI) a même réaffirmé une prévision de 1% de croissance en Italie en 2020 et s'est montré sceptique sur les réformes annoncées par le gouvernement.
afp/ther
Procédure pour déficit excessif possible
En refusant de changer son budget, Rome s'expose à l'ouverture d'une "procédure pour déficit excessif", susceptible d'aboutir à des sanctions financières correspondant à 0,2% de son PIB .
La sanction représenterait alors quelque 3,4 milliards d'euros.