"La décision collective du cabinet est que le gouvernement doit approuver le projet d'accord", a déclaré Theresa May lors d'une brève allocution devant le 10 Downing Street. "C'est un pas décisif qui va nous permettre d'avancer et de finaliser l'accord", a-t-elle ajouté.
"Le meilleur possible"
"Les choix que nous avions étaient difficiles, en particulier en ce qui concerne l'Irlande du Nord", a souligné la dirigeante, avant d'ajouter: "Je pense que le projet d'accord de sortie est le meilleur possible". Il va permettre au Royaume-Uni de reprendre le contrôle de "notre argent, nos lois et nos frontières, mettra fin à la liberté de mouvement, protégera les emplois, la sécurité et notre union", a assuré Theresa May.
"Je sais que des jours difficiles nous attendent et que l'accord sera examiné à la loupe", a encore dit la Première ministre, qui doit maintenant convaincre le Parlement britannique de voter le projet d'accord. Or, son Parti conservateur est très divisé sur la question, entre partisans d'un Brexit sans concessions et europhiles qui préfèrent rester dans l'UE.
Un rapport de 585 pages
De son côté, le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit Michel Barnier a salué une étape décisive en direction de la conclusion des négociations sur le retrait britannique de l'Union européenne, tout juste après la publication officielle du projet d'accord, long de 585 pages.
Une solution a été trouvée entre l'UE et Londres pour éviter "une frontière dure" entre l'Irlande et l'Irlande du Nord, a-t-il notamment confirmé.
ats/afp/lan
Les milieux d'affaires sont soulagés
Les milieux d'affaires britanniques ont poussé un énorme soupir de soulagement mercredi soir après la validation par Londres d'un projet d'accord avec Bruxelles sur le Brexit, qui leur évite le coût et les complications incalculables d'une sortie brutale de l'Union européenne.
L'aval du cabinet "éloigne d'un pas le précipice cauchemardesque d'un non accord", a salué Carolyn Fairbairn, la directrice générale de la principale organisation patronale, la CBI. "Cet accord est un compromis, y compris pour les entreprises, mais il offre une période de transition essentielle qui éloigne la sortie brutale", souligne-t-elle dans un communiqué.