L’Inde, qui est peuplée de 1,3 milliard de personnes, passe pour la première fois sous le niveau de stabilisation de la population, établi à 2,1 enfants par femme. Cela signifie une baisse de natalité de 37% en 20 ans, obtenue grâce à une généralisation de la contraception, voire de la stérilisation.
Le nombre absolu d’habitants continuera cependant à augmenter pendant plusieurs années. En effet, 30% des Indiens et des Indiennes ont entre 10 et 24 ans et même s'ils font peu d’enfants, il naîtra plus d'habitants qu'il en mourra.
Préjugés mis à mal
Cette situation est toutefois inégale: les femmes des régions de Delhi ou du Kérala, plus éduquées, ont entre 1,6 et 1,8 enfant, alors que celles, plus pauvres, de l’Uttar Pradesh et du Bihar, comptent 2,4 et 3 enfants en moyenne.
A noter que la région musulmane du Cachemire enregistre l'une des plus faibles natalités du pays, ce qui contredit les préjugés des hindouistes, qui accusent les musulmans de faire beaucoup d'enfants pour dépasser la population hindoue.
Sébastien Farcis/asch