L'animateur-vedette de la chaîne avait notamment traité le député, par ailleurs un de ses ex-chroniqueurs de son émission "Touche pas à mon poste" (TPMP), d'"abruti". Il avait ajouté "tocard" et "t'es une merde".
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"L''Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a estimé que ces propos ont porté atteinte aux droits de l'invité, au respect de son honneur et de sa réputation" et que "cette séquence traduisait une méconnaissance par l'éditeur de son obligation de maîtrise de son antenne", a déclaré le régulateur des médias dans un communiqué.
L'Arcom a considéré que Louis Boyard "avait été explicitement empêché d'exprimer en plateau un point de vue critique à l'égard d'un actionnaire du groupe Canal+ (Vincent Bolloré, ndlr), auquel appartient le service de télévision C8", ce qui n'avait pas permis de réaliser l'émission "dans des conditions qui garantissent l'indépendance de l'information".
Autre sanction confirmée par la Cour européenne
"Le groupe Canal+ déplore la décision de l'Arcom (...) ne tenant en rien compte du comportement de (Louis Boyard) lors de l'émission du 10 novembre 2022. Le groupe Canal+ mettra en oeuvre les voies de recours possibles dans les plus brefs délais", a indiqué l'entreprise dans un communiqué jeudi soir.
Les altercations et incidents lors des émissions de Cyril Hanouna ont déjà valu à sa chaîne de nombreux avertissements et sanctions, dont une amende record de 3 millions d'euros pour un canular jugé homophobe en mai 2017. Hasard du calendrier, la Cour européenne des droits de l'Homme a débouté jeudi C8 qui contestait cette sanction, au nom de la liberté d'expression.
L'Arcom a également indiqué jeudi avoir mis en demeure la chaîne de respecter ses obligations en matière d'honnêteté et d'indépendance de l'information.
ats/asch