Depuis quelques semaines, la RTS est utilisée comme façade pour rediriger vers des sites d’escroqueries financières. Chaque jour, le secrétariat de la RTS reçoit des dizaines de signalements de la part de la population, que ce soit par téléphone ou par e-mail. Des signalements qui sont ensuite directement transmis au service juridique.
Cette affaire est prise très au sérieux par la direction. "Pour l'instant, nous nous bornons à signaler ces publications aux plateformes concernées, ce qui fonctionne assez bien. Mais nous nous réservons le droit d'entamer des démarches d'ordre légal en vertu des dernières évolutions du code pénal. Cela signifie que les personnes qui diffusent de fausses informations s'exposent aux conséquences d'une action en justice", explique Marco Ferrara, porte-parole et responsable du Pôle médias de la RTS, vendredi dans le 19h30.
Des faits punissables
Au niveau judiciaire, des leviers existent, explique Juliette Ancelle, avocate. "Depuis le 1er septembre 2023, une disposition pénale en Suisse punit l'usurpation d'identité si cela est fait pour obtenir un gain. Or, on est ici typiquement dans ce cas de figure".
Pour reconnaître ces arnaques, certains signes comme une fausse adresse internet ou un logo qui n'est plus à jour peuvent donner la puce à l'oreille.
Didier Bonvin/hkr