Dix ans ont passé depuis le lancement du Millénaire. Si les progrès réalisés reflètent la prospérité croissante de la Chine et de l'Inde, on ne peut pas en dire autant de l’Afrique, où 38% des populations vivront probablement sous le seuil de pauvreté dans cinq ans.
Même si le bilan est plus que mitigé, Ban Ki Moon, le Secrétaire général de l’ONU dit malgré tout rester confiant: "Nous avons assisté à des succès significatifs dans plusieurs endroits du monde, je me suis rendu dans plusieurs pays africains et j’ai été témoin moi-même de réussites très émouvantes. Mais en règle générale, les résultats sont très inégaux. Si vous allez en Afrique subsaharienne, vous ne trouverez pas un seul pays engagé dans le pari du Millénaire, c’est pourquoi j’ai décidé de tenir ce sommet de haut niveau."
Les effets de la crise
Avec la crise économique, l'aide aux pays pauvres se fait rare et les objectifs du Millénaire pourraient s’en ressentir. Ainsi, il manque ainsi plus de 20 milliards de francs suisses sur les engagements promis cette année Ban Ki Moon appelle les pays à intensifier leurs efforts: "Je pense que la chose qui compte le plus, c’est d’avoir un leadership politique fort, s’il existe un véritable engagement de la part des leaders, alors, nous pouvons réussir. Nous savons que les ressources financières sont toujours limitées. Mais quand bien même les ressources seraient faibles, si l’on investit de façon intelligente dans des petites coopératives, l’égalité des sexes et l’éducation, nos investissements s’avéreront fructueux."
Face au manque de ressources, certains pays, dont la France, défendent les financements innovants, notamment la taxe sur les billets d’avion ou les transactions financières. Autant d’idées rejetées en bloc par les Américains.
De New York, Alexandra Geneste, RSR /ad
Les objectifs
Outre la réduction de moitié de la pauvreté extrême dans le monde d'ici à 2015, les OMD consistent à assurer l'éducation primaire pour tous, promouvoir l'égalité des sexes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre le sida, le paludisme et d'autres maladies, préserver l'environnement et mettre en place un partenariat mondial pour le développement. /AFP
Direction des débats
La Suisse présidera ce sommet, via l'ancien conseiller fédéral Joseph Deiss, nouveau président de l'Assemblée générale de l'ONU (voir l'article ci-dessous).