Ces abus sexuels commis dans des foyers et leur ampleur sont épouvantables, écrit cette association faîtière qui regroupe une quarantaine d'organisations.
Cette association dit comprendre que cette affaire puisse ébranler la confiance des familles des victimes dans les institutions qui accueillent des enfants souffrant d'un handicap. Elle estime que les responsables de ces foyers doivent maintenant se demander comment une personne a pu sévir en toute impunité.
Insister sur la prévention
Les experts s'interrogent sur la façon de prévenir de tels actes. Pour le directeur de l'association faîtière des institutions pour handicapés (INSOS) Ivo Lötscher, la formation des employés, à tous les niveaux hiérarchiques, doit répondre aux exigences les plus élevées. Les signes de violence doivent pouvoir être anticipés.
Une prévention à 100% n'est toutefois pas possible, a-t-il reconnu sur les onde de la radio alémanique DRS. Pour le directeur d'INSOS, cette affaire montre l'importance de sensibiliser les résidents des foyers pour personnes handicapées, ainsi que leurs proches, à cette problématique. Les mécanismes de protection doivent être améliorés.
Quant à Insieme, la Fédération de parents de personnes mentalement handicapées, elle appelle les parents inquiets à prendre contact avec les institutions qui ont pris en charge leurs enfants. Elle leur conseille surtout d'être attentifs aux changements de comportement qu'ils peuvent observer chez l'enfant.
ats/cab
L'enquête progresse
Sur le plan de l'enquête, ce sont plus d'une centaine de personnes qui sont mobilisées pour savoir s'il y a d'autres victimes que les 122 déjà identifiées.
La police cantonale bernoise ne souhaite pas à ce stade donner d'autres informations. Près des trois quarts des abus sexuels sont prescrits.
Le suspect a travaillé au cours des 30 dernières années dans neuf foyers pour handicapés du canton de Berne, d'Argovie, d'Appenzell Rhodes-Extérieurs ainsi que d'Allemagne.
Les autorités bernoises ont d'ailleurs adressé à l'Allemagne une demande d'entraide.
Une hotline a été mise en place depuis mardi. Une porte-parole de la police cantonale a indiqué que la population avait recours à cette ligne téléphonique mais sans donner plus d'informations.