Francis Fukuyama analyse depuis longtemps les grands bouleversements politiques en cours dans le monde. Cet intellectuel influent est célèbre pour ses thèses sur la fin de l'histoire Dans "La Fin de l'homme", publié en 2004, il exprimait ses inquiétudes face aux progrès des biotechnologies et en particulier de leurs applications possibles sur l'être humain. Parce qu'elles seront capables de transformer l'homme à un degré insoupçonné jusqu'alors, elles risquent d'avoir des conséquences extrêmement graves sur le système politique, estimait-il.
L’intellectuel vient de publier en français "Le Début de l’histoire, des origines de la politique à nos jours" (Editions Saint-Simon), un essai sur la formation des institutions politiques dans le monde qui sort vingt ans après son best-seller "La Fin de l’histoire et le dernier homme".
A propos de la Chine, il "pense que le système va exploser à un moment ou à un autre", un mouvement accéléré par les réseaux sociaux. Pour lui, "le Printemps arabe" est un événement très positif. On ne peut pas obtenir la démocratie sans mobilisation sociale. Mais il reconnait que la vraie démocratie est encore une perspective très lointaine en Egypte, en Tunisie ou encore en Libye.
Dans une interview à "Forum" en novembre 2011 (écouter ci-contre), il laissait entendre que les Suisses n'avaient peut-être pas tort d'interdire les minarets…
A lire:
- Francis Fukuyama, "La Fin de l'Histoire et le dernier homme", 1992.
- Francis Fukuyama, "La fin de l'homme", 2004.
- Francis Fukuyama, "Le Début de l'histoire. Des origines de la politique à nos jours", Saint-Simon, 2012.