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"La Suisse peut sortir du nucléaire d'ici 3 à 5 ans"

Philippe Virdis, directeur du Groupe E. [Marcel Bieri]
Philippe Virdis, directeur du Groupe E estime que les centrales à gaz peuvent se substituer rapidement à l'énergie nucléaire en Suisse. - [Marcel Bieri]
La Suisse peut sortir du nucléaire d'ici trois à cinq ans, estime Philippe Virdis, directeur du Groupe E, distributeur d'électricité pour les cantons de Neuchâtel, Fribourg et Vaud. Selon lui, un scénario de sortie rapide du nucléaire est réaliste "à condition que l'on construise rapidement quatre ou cinq centrales à gaz", a-t-il indiqué sur les ondes de la radio suisse romande.

En Suisse, 40% de l'électricité produite provient du nucléaire. Pour Philippe Virdis, cette dépendance vis-à-vis de cette énergie n'est pas rédhibitoire. "Tout est possible si on lève les obstacles administratifs et si on accélère les procédures pour l'implantation de centrales à gaz". Dans ce contexte, la Suisse romande tire son épingle du jeu avec les projets déjà bien avancés de centrales à gaz à Chavalon (VS) et Cornaux (NE).

Philippe Virdis estime qu'après l'accident de Fukushima "l'avenir énergétique ne sera plus jamais ce qu'il était". Selon lui, les centrales à gaz vont connaître un développement important. Membre du conseil d'administration de la société qui exploite la centrale nucléaire de Mühleberg, il insiste cependant sur les nouveaux défis posés ce développement. "Il faut maintenant réfléchir aux moyens de compenser le CO2 que rejettent ces centrales pour éviter le réchauffement climatique".

Jérôme Galichet

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