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Joseph Deiss au "perchoir du monde"

Présider l'Assemblée générale de l'ONU... une consécration pour l'ancien conseiller fédéral Joseph Deiss. [Justin Lane]
Présider l'Assemblée générale de l'ONU... une consécration pour l'ancien conseiller fédéral Joseph Deiss. - [Justin Lane]
Mardi 14 septembre 2010, 15h00, heure locale: le Fribourgeois Joseph Deiss a inauguré la 65e Assemblée générale de l'ONU. Il la présidera durant une année. C'est un poste de prestige que la Suisse a réussi a décrocher huit ans seulement après son entrée aux Nations Unies. Retrouvez ci-contre une sélection des traitements consacrés par la RSR à l’événement.

Le canton de Fribourg a envoyé une délégation de cinq personnes à New York pour l'occasion: trois conseillers d'Etat, la présidente du grand conseil Solange Bersier et le vice-chancelier. Pour Beat Vonlanthen, le président du gouvernement fribourgeois, c'est une occasion unique pour le canton, mais évidemment aussi pour la Suisse.

Du Moléson à L’empire State

Dans la grosse pomme, Joseph Deiss se sent maintenant un peu comme chez lui. Parmi les gratte-ciel qui l'entourent, le futur président de l'Assemblée générale de l'ONU voit l'Empire State  Building comme la pointe Dufour et le Chrysler Building comme son nouveau Moléson. Un sentiment que l'ancien conseiller fédéral ressent aussi quand il entre dans l'immense bâtiment des Nations unies conçu notamment par l'architecte chaux-de-fonnier Le Corbusier.

Cette fonction au perchoir du monde est essentiellement protocolaire. Le Fribourgeois la compare avec celle d'un arbitre sportif devant servir d'intermédiaire de manière neutre entre toutes les équipes. Une mission «particulièrement motivante», selon l'ancien ministre suisse des affaires étrangères. Pour la mener à bien, il s'est entouré d'une équipe d'une vingtaine de  personnes, dont cinq sont suisses.

«Ennuyeusement suisse».

Agé de 64 ans, Joseph Deiss connaît bien les Nations unies. Il a  mené la campagne en faveur de l'entrée de la Suisse dans l'ONU en 2002. Il avait assisté, au côté du président de la Confédération Kaspar Villiger, à l'entrée de la Confédération dans le «club» en  septembre de la même année.  Durant son année présidentielle, il ne placera pas la Suisse dans  une position privilégiée au sein de l'ONU. La Confédération helvétique n'est que l'un des 192 Etats participants à l'Assemblée  générale. Son but est néanmoins de la rapprocher de l'ONU.

Le président mènera les débats en anglais, mais ses discours seront prononcés en français. Officiellement, six langues sont parlées à l'ONU. Ce qui peut conduire à des erreurs de traductions, dont le Fribourgeois a fait les frais. La promesse de travailler avec le sérieux suisse, exprimée lorsqu'il a accepté son élection à la présidence, s'est muée soudain dans les médias en «ennuyeusement suisse».

Pas de place pour l'ennui cependant pour Joseph Deiss et son équipe, car les séances vont se succéder quasiment chaque jour jusqu'à fin décembre. Durant la seconde moitié de son mandat, le président va pouvoir organiser des débats sur des thèmes qu'il aura choisis et effectuer quelques voyages pour représenter l'ONU.

Agences/ad

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De la gouvernance globale

Joseph Deiss a résumé l'axe principal de son action en juin dernier: réaffirmer le rôle central des Nations unies dans la gouvernance mondiale. Le 23 septembre, il lancera le débat général sur ce thème: près de 150 chefs d'Etat ou de gouvernement y sont attendus pour une session agendée jusqu'au 30 septembre. Quelques jours plus tôt, ils participeront aussi au sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement.