World of Warcraft: la dépendance menace

Ce phénomène est étudié depuis cet été par des chercheurs des Hôpitaux universitaires (HUG) et de l'Université de Genève, qui estiment que cette nouvelle extension du célèbre jeu pourrait renforcer encore le phénomène de dépendance. Le docteur Gabriel Thorens et le psychologue Joël Billieux s'y intéressent de près: certains de leurs patients qui étaient devenus "accros" à World of Warcraft redoutent en effet de "replonger"  depuis la sortie de "Cataclysm".

Echappatoire et dépassement de soi

Car on parle bel et bien d'addiction: 18% des joueurs interrogés ces derniers mois seraient en situation de dépendance à ce jeu vidéo. Il s'agit très majoritairement d'hommes, jeunes le plus souvent, qui trouvent dans ce monde virtuel peuplé de dragons et de chevaliers une forme d'échappatoire, mais aussi une façon de se dépasser.

Les chercheurs ont constaté que le jeu reposait sur un mécanisme de récompense qui rappelle celui des machines à sous. Plus que par les deux heures quotidiennes passées à jouer, c'est par un décrochage de la vie réelle, sociale et professionnelle que se manifeste l'addiction. Certains cas vont jusqu'à nécessiter une prise en charge. Mais il est possible de prévenir de telles situations par une meilleure information sur ces nouveaux types de dépendances, notamment auprès des parents.

Séverine Ambrus/oa