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Affaire Skander Vogt: la justice épargne le personnel

Vue du pénitencier de Bochuz.
Vue du pénitencier de Bochuz.
Le juge d'instruction du canton de Vaud a rendu un non-lieu, jeudi 30 décembre 2010, dans l'affaire Skander Vogt, ce détenu décédé en mars 2010 aux Etablissement de la plaine de l'Orbe. Dans son ordonnance, le juge Daniel Stoll estime qu'il n'y a "pas de lien de causalité entre les négligences constatées de la part du personnel pénitentiaire et la mort du détenu". Aucune responsabilité pénale ne sera ainsi retenue contre les prévenus.

Pour l'instruction, la mort a été causée par une succession d'événements, parfois des erreurs, mais elle ne conclut pas à l'homicide par négligence.

L'affaire avait fait grand bruit. Le 11 mars dernier, un détenu âgé de 30 ans incarcéré dans le quartier de haute sécurité des Etablissements de la plaine de l'Orbe était décédé par asphyxie dans sa cellule après avoir bouté le feu à son matelas suite à un différend avec les gardiens.

Incarcéré en 2001

Skander Vogt était incarcéré depuis l'âge de 18 ans. Il avait été condamné à 20 mois de prison, puis, dans un engrenage pénitenciaire et judiciaire, sa peine avait été commuée en internement en durée indéterminée, en raison de sa dangerosité.

Dans la nuit du 11 mars 2010, il avait incendié son matelas. Le personnel de garde avait éteint le foyer à travers la grille fermée, mais sans l'extraire de la cellule, craignant une simulation, voire une agression de la part d'un détenu réputé violent,. Le personnel présent avait choisi d'attendre l'arrivée du groupe d'intervention de la gendarmerie vaudois (DARD) pour ouvrir la cellule. Skander Vogt est décidé par asphyxie.

Agences /pc

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