De l'avenue Bourguiba à Tunis à la Place Tahrir au Caire, les rumeurs ont rapidement propagé l'idée de révoltes "Twitter" ou "Facebook". Or, ce ne sont ni les technologies, ni les réseaux sociaux qui ont entraîné ses révolutions. Ce sont des hommes et des femmes, et des peuples autours d'eux.
L'influence d'Internet n'est pas à négliger, que ce soit en Tunisie ou en Egypte. Le réseau a fonctionné comme amplificateur des communications individuelles, non seulement pour permettre aux jeunes de la rue de partager des informations, de placer sous les projecteurs, dans la population et au regard du monde entier, les faits et les images de la colère.
Même la censure a dû céder face à la prise de parole de centaines de blogueurs. Les tentatives de contrôle des réseaux, le piratage des comptes Facebook en Tunisie, la fermeture d'Internet par le pouvoir égyptien, ont au contraire catalysé la révolte.
Sans épuiser le débat, nous tentons ici de sonder le phénomène des réseaux sociaux en situation de crise.
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