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Le PLR genevois est né dans la douleur

En Suisse, plusieurs sections libérales et radicales ont déjà uni leur destin. [Peter Schneider]
L'union des sections libérales et radicales se poursuit en Suisse. - [Peter Schneider]
Le premier parti du canton de Genève: c'est ainsi que veut s'affirmer le parti libéral-radical genevois, qui est né mardi soir 24 mai 2011 de la fusion du parti libéral et du parti radical. Préparée depuis une année, cette union a été plébiscitée lors de deux assemblées tenues en parallèle par environ neuf délégués sur dix dans chaque camp. Mais après les tensions survenues entre les deux formations ces derniers temps, ce mariage a été célébré sous un ciel orageux.

Les épousailles ont eu lieu à Troinex, dans la campagne genevoise. Libéraux et radicaux ont accepté dans deux salles séparées mais attenantes la dissolution de leurs formations et leur fusion sous la bannière PLR. La cloison entre les deux salles a alors été retirée, tous se sont retrouvés ainsi dans le même espace pour adopter les statuts du nouveau parti.

Dernières piques

Mais les cloisons ne sont pas encore tombées dans les têtes. Preuve en sont les piques lancées de part et d'autre lors des assemblées séparées. Des intervenants radicaux ont reproché au parti libéral d'avoir pactisé derrière leur dos avec l'UDC lors des récentes élections municipales. Quant au président sortant des libéraux, Cyril Aellen, il a accusé un petit groupe de radicaux influents d'avoir téléguidé un récent article de presse qui le discréditait - une allusion notamment aux magistrats François Longchamp et Pierre Maudet. "Il conviendra de les neutraliser", a affirmé Cyril Aellen sous les applaudissements.

Décidément, les nouveaux mariés devront entamer très vite une thérapie de couple s'ils entendent présenter un front véritablement uni.

Mathieu Cupelin.

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