![Sergio Ermotti, directeur général par intérim d'UBS à partir de septembre 2011. [Martin Ruetschi]](https://img.rts.ch/articles/2011/image/izce1v-27916486.image?w=1280&h=720 "Sergio Ermotti, directeur général par intérim d'UBS à partir de septembre 2011. [Martin Ruetschi]")
Sergio Ermotti, portrait
Issu lui aussi de la banque d'affaires, Sergio Ermotti assure l'intérim depuis samedi 24 septembre 2011 à la tête d'UBS. Il revient à ce Tessinois de 51 ans de régler l'impact du scandale des transactions frauduleuses à Londres.
Sergio Ermotti n'est pas connu du grand public mais il affiche une solide carrière bancaire, avec une expérience acquise aux Etats-Unis et en Italie. L'homme a travaillé à partir de 1987 et durant 18 ans pour la banque américaine Merril Lynch, où il a fini comme codirecteur de l'unité marché global des actions.
Passage chez UniCredit
En 2005, il change d'employeur pour rejoindre UniCredit, première banque italienne. Là, il gravit les échelons pour devenir numéro deux de l'établissement. En 2010, il quitte l'Italie après s'être fait souffler la place de président de la direction par l'Italien Federico Ghizzoni.
En avril 2011, Sergio Ermotti revient en Suisse et entre dans la direction générale d'UBS. Il s'y occupe des activités de la première banque suisse en Europe, Afrique et Moyen-Orient. Celles-ci vont de la gestion de fortune, pour la clientèle privée et institutionnelle, à la banque d'affaires.
Président de Darwin
Le parcours professionnel de Sergio Ermotti ne se limite pas uniquement à la banque. Dans son canton, il préside le conseil d'administration de la compagnie aérienne régionale Darwin Airline, laquelle a repris la genevoise Baboo en novembre 2010.
Au sein d'UBS, le Tessinois devra maintenant affronter l'impact de l'affaire de fraude commise à Londres par un trader de la banque, qui a occasionné une perte de 2,3 milliards de dollars (2,1 milliards de francs). Il s'agira notamment de déterminer le dysfonctionnement ayant conduit au scandale.
Successeur définitif
Au-delà, Sergio Ermotti figure évidemment en bonne place pour prendre définitivement la succession d'Oswald Grübel à la tête d'UBS. Le processus d'évaluation interne et externe en vue de rechercher la perle rare a d'ailleurs déjà débuté. Son nom apparaissait déjà auparavant en bonne place aux yeux de certains.
Il aura a priori comme concurrent Carsten Kengeter, l'Allemand de 44 ans qui dirige la banque d'affaires. Celui-ci s'est vu réitérer le soutien du conseil d'administration, mais l'affaire des transactions frauduleuses à Londres pourrait tout de même peser dans le choix, selon des observateurs. D'autres noms circulent néanmoins.
ATS
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