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Chronologie de l'affaire Hildebrand

La Banque nationale suisse reste ferme sur sa politique de taux de change. [Peter Klaunzer]
Le siège de la Banque Nationale, à Berne. - [Peter Klaunzer]
Depuis l'achat de 1,173 million de dollars américains en mars 2011 à l'annonce de la démission du président de la Banque Nationale Suisse Philipp Hildebrand via la perquisition au domicile de Christoph Blocher, le rappel des principales dates de l'affaire qui a secoué la Suisse en ce début d'année.

28 mars 2012: la commission de l'immunité du National se réunit pour la première fois pour traiter du cas de Christoph Blocher dans le cadre de l'affaire Hildebrand. Elle décide de ne pas se pencher sur le fond de l'affaire avant le 25 avril, date à laquelle elle auditionnera le conseiller national.

27 mars 2012: pour Christoph Blocher, ses agissements dans le cadre de l'affaire Hildebrand  sont protégés par son immunité parlementaire. Il fait donc recours contre la perquisition de son domicile à Herrliberg (ZH) et ses bureaux à Männedorf (ZH).

21 mars 2012: Philipp Hildebrand, ancien président de la Banque nationale suisse, est engagé comme professeur à l'Université d'Oxford, en Grande-Bretagne, apprend-on. 

20 mars 2012:  le Ministère public zurichois effectue une perquisition au domicile et au bureau de Christoph Blocher, soupçonné de violation du secret bancaire dans l'affaire Hildebrand. Une enquête pénale est ouverte contre l'ex-conseiller fédéral.

14 mars 2012: le National renonce à serrer la vis à la Banque nationale suisse après l'affaire Hildebrand. Il repousse des motions de l'UDC visant à limiter l'indépendance de l'institution.

12 mars 2012: Jean-Pierre Danthine, membre du directoire de la Banque nationale suisse, est à son tour mis sous pression par un rapport révélant des transactions litigieuses effectuées en 2010.

7 mars 2012: aucun membre de la direction de la BNS n'a effectué de transactions financières contraires aux règlements entre 2009 et 2012. C'est ce que montre l'audit externe commandé par la BNS à la société de révision KPMG.

17 février2012: le Conseil fédéral devrait désigner le successeur de Philipp Hildebrand à la tête de la BNS en avril, apprend-on ce jour-là.

23 janvier 2012: pour le directeur du Contrôle fédéral des finances, Kurt Grüter, et le vice-directeur, Michel Huissoud, Philipp Hildebrand a respecté les règles d'usage de la BNS, confirmant leur rapport du 21 décembre dernier, qui blanchissait déjà l'ancien président de la banque nationale.

22 janvier 2012: l'informaticien qui travaillait chez Sarasin et qui a transmis les données bancaires de l'ancien patron de la BNS affirme avoir "été mis sous pression par Christoph Blocher".

18 janvier 2012: la banque Sarasin affirme que l'extrait de compte de Philipp Hildebrand, présenté le 5 janvier par la Weltwoche, élément déclencheur de l'affaire, est un document falsifié.

15 janvier 2012: la BNS fixe une limite pour les transactions de ses collaborateurs. Ils ne pourront plus acheter et vendre des devises, à titre privé, pour un montant supérieur à 20'000 francs.  Le même jour, la BNS a constitué une première liste de possibles candidats à la succession de Philipp Hildebrand.

10 janvier 2012: la Banque Nationale annonce qu'elle a nommé une commission de nomination afin de trouver un successeur à Philipp Hildebrand. Cette commission est composée de trois membres, à savoir le président du Conseil de banque Hansueli Raggenbass, le professeur genevois d'économie Cédric Tille et le conseiller d'Etat neuchâtelois Jean Studer.

9 janvier 2012: Philipp Hildebrand annonce sa démission avec effet immédiat, après plus d'une semaine de polémique et de critiques. Le vice-président de la BNS Thomas Jordan assurera l'intérim jusqu'à la nomination d'un nouveau président par le Conseil fédéral.

8 janvier 2012: la presse dominicale publie un échange d'emails qui semblent dédouaner Philipp Hildebrand. Selon ces courriels, son épouse Kashya Hildebrand a pris seule la décision d'acheter 400'000 dollars. Apprenant la nouvelle le lendemain seulement, le président de la BNS avait demandé de ne plus procéder désormais à ce type de transactions sans son accord.

7 janvier 2012: le Conseil de banque, organe de surveillance de la BNS, décide de réétudier le règlement interne et de vérifier toutes les transactions effectuées en nom propre par les membres de la Direction générale depuis 2009. Estimant que Philipp Hildebrand n'a commis aucune faute légale, Eveline Widmer-Schlumpf soutient à son tour le président de la BNS

6 janvier 2012: la presse suisse se montre dans l'ensemble convaincue par les explications données par Philipp Hildebrand lors de sa conférence de presse de la veille. Les éditorialistes pensent que la maladresse du président de la BNS ne doit pas impliquer sa démission.

5 janvier 2012: Philipp Hildebrand tient une conférence de presse, en direct, depuis le siège de la BNS à Berne, pour fournir des explications sur cette affaire. Le compte rendu complet ici: Affaire Hildebrand

4 janvier 2012: Philipp Hildebrand est accusé par la Weltwoche de délit d'initié. La BNS rend public son règlement interne et le  rapport d'expertise de PwC.

1er janvier 2012: l'affaire sort dans la presse. Le collaborateur  de la Banque Sarasin se rend à la police cantonale zurichoise.

23 décembre: séance spéciale du Conseil fédéral. La BNS informe que les rumeurs sur un enrichissement illégal de Philipp Hildebrand  sont fausses.

22 décembre 2011: le Conseil de banque est informé des résultats du rapport.

21 décembre 2011: fin de l'expertise, qui confirme qu'il n'y a pas eu d'abus informations privilégiées. Les experts ont eu accès à  l'ensemble des transactions bancaires de Philipp Hildebrand et de sa famille pour l'année 2011.

15 décembre 2011: Christoph Blocher informe le Conseil fédéral de  transactions suspectes réalisées dans l'entourage privé du président  de la BNS. Ce dernier informe le Conseil de banque et met à  disposition des experts ses rapports financiers, qui sont vérifiés  par PwC et le Contrôle fédéral des finances.

11 novembre 2011: rencontre entre un collaborateur de la Banque  Sarasin et le conseiller national UDC Christoph Blocher, organisée par un avocat proche de l'UDC.

4 octobre 2011: vente de 516'000 dollars, équivalant à 475'000 francs,  à un cours de 0,92 franc dans le cadre de l'achat d'un appartement. "L'évolution du cours du dollar depuis l'achat du 10 mars 2011  jusqu'à la vente était désavantageuse pour Philipp Hildebrand", a  indiqué PwC, ajoutant que la transaction n'a pas violé le règlement.  Le gel de six mois pour ce type de transaction a également été  respecté.

6 septembre 2011: la Banque nationale instaure un taux plancher de 1,20 franc pour un euro.

15 août 2011: la femme de Philipp Hildebrand, Kashya Hildebrand,  achète 504'000 dollars américains pour 400'000 francs. Vingt mille dollars ont été acheté pour le compte de leur fille. Selon le  rapport de PwC, Philipp Hildebrand n'a pas eu connaissance de la  commande.

17 mars 2011: la BNS confirme sa politique d'expansion monétaire. Le  cours du dollar plonge de 0,94 à 0,92 francs jusqu'à la fin du mois.  "L'évolution du cours a donc été désavantageux pour Philipp  Hildebrand", écrit le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers (PwC)  dans son rapport d'expertise.

10 mars 2011: achat de 1,173 million de dollars américains, valant 1,1 million de francs après la vente d'une maison en Suisse.

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