Ce programme de covoiturage, lancé par l'association arcjurassien.ch, regroupe tout l’Arc jurassien franco-suisse, soit de la Vallée de Joux au territoire de Belfort (France). Près de 150 entreprises y participent. Le taux de covoitureurs dans ces sociétés est de 25%.
Selon l'association, ce sont souvent les frontaliers qui covoiturent, les Suisses prennent plutôt les transports publics.
Pour Margaux Le Moal, adepte du covoiturage entre Villers-le-Lac et La Chaux-de-Fonds, interrogée dans le 19h30, le covoiturage est un geste écologique indispensable. "C'est dommage de polluer et d'avoir des bouchons comme si on était sur le périphérique parisien".
En partageant les frais avec une de ses collègues, elle fait également une économie annuelle estimée à un millier de francs.
Marge de progression
Mireille Gasser, secrétaire générale d'arcjurassien.ch, affirme également dans le 19h30 que le covoiturage fonctionne mieux lorsqu'il y a une action conjointe des communes et des entreprises.
Celles-ci s'y intéressent surtout pour des raisons environnementales, avec la mise en place de plans de mobilité, mais aussi parce qu'elles ont concrètement des problèmes de places de parking.
Mireille Gasser relève toutefois que la marge de progression du covoiturage est encore grande, l’Arc jurassien comptabilisant environ 150'000 emplois.
Freins psychologiques
Les freins au covoiturage sont surtout psychologiques, précise-t-elle encore. Les employés ont l’impression de perdre une certaine forme de liberté en n'ayant plus la maîtrise des horaires et ils ont besoin d'être rassurés.
Pouvoir par exemple utiliser un véhicule d'entreprise en cas d'urgence est un élément rassurant, comme pouvoir tester le covoiturage une ou deux fois.
Miroslav Mares/lan