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L'annulation des examens en question pour la grève des femmes du 14 juin

Manifestation pour l'égalité salariale, le 22 septembre 2018 à Berne. [Keystone - Peter Schneider]
La grève des femmes pose des questions car elle tombe en pleine période d’examens / La Matinale / 2 min. / le 18 février 2019
Les femmes sont appelées à une grève le 14 juin, pour lutter contre les discriminations sexistes. La question d'une annulation des épreuves ce jour-là se pose, en pleine période d'examens.

Il s'agirait de permettre aux étudiants et enseignants qui le souhaitent de pouvoir participer à la mobilisation, mais les cantons romands sont divisés sur la question.

Les cantons de Vaud et du Jura appellent ainsi les écoles à renoncer aux examens du 14 juin, pour que les étudiants et les gymnasiens puissent faire grève et soutenir les femmes.

Aucune exception possible en Valais

A Genève, la cheffe du Département de l'instruction publique, Anne Emery-Torracinta, indique à la RTS que "l'organisation de la fin de l'année n'est pas encore finalisée, mais il a été demandé aux établissements de ne pas prévoir d'examens le 14 juin, quitte à prolonger la session d'un jour ou en prévoir deux la même journée". A Fribourg, le Conseil d'Etat doit répondre d'ici à fin avril à une question posée le 10 février par deux députés.

Dans le canton du Valais, les examens seront maintenus "sans exception possible", a précisé le chef de l'Education Christophe Darbellay à la RTS.

A Neuchâtel, en revanche, la conseillère d'Etat Monika-Maire Hefti en a fait une affaire personnelle. Elle a décidé "de permettre à toutes les filles et tous les garçons qui sont aux études et à leurs enseignants de pouvoir participer à cette grève qui marque une avancée, comme nous l'avons déjà fait en matière d'égalité, mais aussi tout le chemin qu'il y a encore à parcourir."

Les hautes écoles aussi divisées

A l'échelon des écoles, l'Université de Genève a dû répondre à une demande des syndicats et des associations d'étudiants. Mais le recteur Yves Flückiger l'a rejetée.

"Malheureusement cette date est un peu particulière, c'est vraiment les dates d'examens, et modifier une date dans cette période-là était extrêmement lourd", explique-t-il, faisant remarquer que cela entraînerait des conséquences importantes notamment pour les étudiants étrangers qui rentrent dans leur pays. "C'était difficile de faire supporter ces conséquences à l'ensemble de la communauté."

Le discours est diamétralement opposé à la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale. "C'est urgent et nécessaire de s'engager pour que toute la diversité soit représentée dans la société", souligne sa rectrice Luciana Vaccaro. "Il n'y a pas seulement une question de droit naturel, comme le droit des femmes, mais aussi une question de répercussions sociétales dans le domaine de la connaissance."

La rectrice veut donc faire en sorte que les examens soient annulés le 14 juin. Une discussion est prévue au sein du comité directeur de la HES-SO pour permettre aux étudiants de participer activement à la grève des femmes.

Pauline Rappaz/oang

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