Le patron de Lyria, Fabien Soulet, a voulu rassurer les entités publiques qui estiment que cette ligne est à terme menacée par les changements: "Il n'y a pas de Lyria sans Jura. Cette ligne fait partie intégrante de notre projet industriel et commercial. C'est la liaison la plus rapide entre Lausanne et Paris", explique-t-il dans une interview au quotidien 24 heures.
"Nous sommes prêts à faire une déclaration officielle à ce sujet pour rassurer l'ensemble des territoires concernés", a ajouté le responsable.
Un TGV de moins
En février dernier, le canton de Vaud et la région Bourgogne-Franche-Comté étaient montés au front après la suppression d'une liaison TGV Paris-Lausanne via Vallorbe à partir du changement d'horaire de décembre 2019. Selon Lyria, la refonte du plan de transport, notamment via Genève, va au contraire développer les liaisons entre la capitale française et la Suisse romande. Les procédures de conciliation ont pour l'heure échoué.
Quatre TGV par jour relient actuellement Lausanne à Paris via Vallorbe, en 3h40. Une cinquième liaison directe entre les deux villes passe par Genève au lieu de Vallorbe, avec un temps de parcours prolongé de 30 minutes (4h10).
Le projet de Lyria est d'augmenter les relations TGV Lausanne-Paris de cinq à six à partir du mois de décembre, mais avec seulement trois courses via Vallorbe et trois autres via Genève et la ligne du Haut-Bugey, rénovée en 2010. L'optimisation des grilles horaire françaises des TGV Lyria permettra de réduire la durée du détour par Genève de 30 à 16 minutes.
Le spectre du Neuchâtel-Paris
Cette annonce a suscité des inquiétudes dans le canton de Vaud et la région française Bourgogne-Franche-Comté, qui craignent que la ligne par Vallorbe soit, à terme, abandonnée. Un scénario qui rappellerait la suppression de la liaison TGV Berne-Neuchâtel-Paris via Pontarlier en 2013. Elle avait été remplacée par une liaison via Bâle après l'ouverture, en 2011, de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône.
ats/Vincent Cherpillod