La rédaction du journal Micro avait réuni 125'000 francs grâce à un financement participatif, et les 90'000 francs nécessaires au lancement du titre avaient été récoltés en trois semaines environ. Après un "numéro zéro" en début d'année, le nouveau trihebdomadaire a donc pu être distribué pour la première fois mardi.
Comme annoncé dans sa phase préparatoire, Micro est axé sur l'information locale, le travail de terrain, le reportage, la discussion avec les gens. Dans ce premier numéro, on trouve par exemple le portrait de Nathalie, une contractuelle lausannoise, qui explique pourquoi elle estime faire "le plus beau métier du monde" malgré les menaces et les insultes qu'elle reçoit régulièrement lorsqu'elle amende des véhicules.
"Journal de bistrot"
Micro veut aussi faire participer ses lecteurs en les invitant à ses séances de rédaction... elles aussi organisées dans des bistrots.
Ce nouveau journal papier est donc un choix à contre-pied des autres titres récemment lancés en Suisse, uniquement en ligne. "Dans les cafés-restaurants, les gens voulaient encore quelque chose sous format papier. Nous avons fait des tests pendant plusieurs mois avec des lecteurs, des patrons de café... les résultats étaient unanimes", expliquait le président de Micro, le journaliste Fabien Feissli, dans Forum le 5 mai dernier.
jvia