Légalisé, le phénomène food-truck s’installe dans le paysage romand
D’abord pris de court, les cantons ont tour à tour légiféré. Les plus restrictifs sont les Valaisans, qui imposent aux cuisiniers itinérants de se soumettre aux mêmes règles que les restaurateurs classiques. La plupart des autres cantons, à l’image du canton de Vaud, ont créé une patente "allégée" qui insiste sur les règles d’hygiène et le droit du travail.
Les plus souples, dont Neuchâtel, n’exigent que le suivi d’une procédure d’auto-contrôle de la production alimentaire. Un point qui figure dans la législation fédérale en la matière.
Explosion de festivals
La mise en place progressive d’un cadre légal a mis un frein à la hausse très forte du nombre de food-trucks qui a marqué les années 2015-2016.
Si leur nombre continue d’augmenter, c’est à un rythme lent. Le canton de Vaud, qui comptait 125 restaurants mobiles en 2016, en annonce 137 aujourd'hui. Dans le sillage du phénomène, de nouveaux festivals dédiés à l’alimentation naissent un peu partout Suisse romande. Le Miam Festival qui se tient jusqu'à lundi à Lausanne fait figure de précurseur.
Carole Pantet
Le Miam Festival
Porté par l’association Lausanne A table!, le Miam Festival rassemble une cinquantaine de food-trucks et stands culinaires sur la place de la Riponne à Lausanne dès samedi soir et jusqu'à lundi. Ses deux précédentes éditions ont réuni pas moins de 40'000 gourmands.
Les food-trucks font l’objet d’une sélection et doivent répondre à des critères exigeants en matière de provenance des produits et de recyclage des déchets. La taxe de participation s’élève entre 600 et 1500 francs.