En août 2017, un hôtel d’Arosa avait déclenché un tollé en demandant à ses clients juifs de se doucher avant d’utiliser la piscine de l’établissement. Pour éviter de tels scandales, la Fédération suisse des communautés israélites a approché les organisations touristiques Suisse Tourisme et HotellerieSuisse.
Cette collaboration a débouché sur la publication de deux brochures très pragmatiques - l’une à l’intention de la branche, l’autre à celle des visiteurs de confession juive orthodoxe.
Mieux connaître les habitudes des clients
"Des marchés comme Israël ou l'Inde deviennent de plus en plus importants", souligne le porte-parole d’HotellerieSuisse lundi dans La Matinale. "Et pour traiter ces clients le mieux possible, il faut connaître leurs habitudes. Par exemple, le shabbat n'est pas comme un dimanche ici en Suisse, il y a certaines règles", poursuit Patric Schönberg. "C'est important que les personnes qui travaillent dans un hôtel sachent qu'une question comme celle-ci est vraiment quelque chose de culturel."
Faire tomber les barrières
Et pour faire le lien entre les locaux et les visiteurs, une dizaine de jeunes juifs vont patrouiller dès lundi et pendant trois semaines dans la vallée de Saas (Haut-Valais) ainsi qu'à Davos et à Arosa (Grisons.)
"Cela permet aussi d'aborder des points qui ne sont pas dans les brochures et, pour nous, de connaître les domaines qui pourraient éventuellement prêter à des malentendus", explique la vice-présidente de la Fédération suisse des communautés israélites Sabine Simkhovitch-Dreyfus. "On n'ose parfois pas parler à des gens qui sont différents, cela nous arrive à nous tous, et cela fait parfois tomber une barrière."
L’incident d’Arosa aurait pu être ainsi évité selon Sabine Simkhovitch-Dreyfus, qui qualifie cependant de telles affaires d'exceptionnelles.
Julie Rausis/oang