Les premières discussions politiques pour un hôpital unique valdo-valaisan ont débuté il y a 20 ans. Retardée plusieurs fois, l’inauguration de jeudi met un point final à ce projet titanesque devisé à 390 millions de francs, soit 50 millions de plus que prévu initialement selon le quotidien 24 heures.
L'Hôpital Riviera-Chablais (HRC) disposera d'une capacité de 300 lits, extensible à 360. Des équipements de pointe seront disponibles et près de 2000 collaborateurs sont attendus sur les lieux. Le début du déménagement du personnel et des patients débutera le 28 octobre et prendra fin en novembre. Des journées portes ouvertes sont organisées ce week-end.
Le Centre hospitalier de Rennaz regroupera à terme cinq sites de soins vaudois et valaisans. Une permanence et une gériatrie seront néanmoins maintenues à Vevey et Monthey.
Pour Rebecca Ruiz, conseillère d'Etat vaudoise en charge de la santé, interrogée dans l'émission Forum, cette inauguration est un moment "historique". Ce nouvel hôpital aura "beaucoup de succès, tant l'outil est performant".
"Beaucoup d'impatience"
"Il y a du soulagement, un peu d'excitation aussi et beaucoup d'impatience. Nos anciens hôpitaux de la région étaient relativement petits, il y avait certaines missions médicales à risque si nous ne faisions pas ce nouvel hôpital. Il y a de nouvelles infrastructures, c'est un tout autre environnement pour les patients de la région", explique Pascal Rubin, directeur général du nouveau Centre hospitalier de Rennaz, jeudi dans La Matinale.
Si ce nouvel hôpital est attendu, l’accouchement ne s’est pas fait sans douleur. Retard dans les travaux, critiques sur le management ou encore sur l’emplacement du site: le HCR devra se montrer à la hauteur.
"Quand on touche à la santé de quelqu'un il y a une grosse dose d'émotion, un peu de souffrance, d'incertitude. Les gens vont perdre leurs points de repère. Comme certains patients devront sans doute faire un trajet plus long pour venir, nous avons notamment fourni un effort sur notre système d'urgences, qui sera plus performant que sur le dispositif actuel. Il faut convaincre", indique Pascal Rubin.
Virginie Gerhard/gma