Réchauffement de la planète, dérèglement de l'environnement, crainte pour le futur écologique de la Terre, ces thèmes sensibles sont plus que jamais intégrés dans les cours.
Si des branches estampillées environnement ou écologie n'ont pas été créées directement pour cette rentrée scolaire, diverses disciplines comme la géographie, les sciences ou l'information générale renforcent leur sensibilisation aux questions climatiques.
"C'est le rôle de l'école"
Pour Olivier Maradan, conseiller en éducation et ancien secrétaire général de la Conférence romande de l'Instruction publique interrogé lundi dans La Matinale, "l'école est aussi là pour expliquer ce qui se passe, à la fois pour rassurer et éviter des angoisses, mais surtout pour responsabiliser, montrer qu'on a chacun une part du travail à faire". A ses yeux, c'est le rôle de l'école de mettre en place et vulgariser les connaissances, les bases scientifiques, "parce que cela a une incidence sur nos vies et parce qu'on forme de futurs citoyens".
Au-delà des cours théoriques ou explicatifs, c'est la réflexion in situ autour de l'impact environnemental qui doit aussi être développé, estime Christian Henchoz, doyen et professeur de géographie au gymnase d'Yverdon. Celui-constate qu'au-delà des projets pratiques menés avec les élèves, c'est une "nouvelle énergie qui arrive": "Ce ne sont pas seulement une institution et des plans d'études qui disent que le changement climatique est un enjeu majeur. La demande est désormais très forte de la part des élèves pour savoir ce qu'il se passe."
Et quand ce sont les élèves eux-mêmes qui viennent à la rencontre de préoccupations dans l'enseignement, en lien avec le changement climatique, la démarche est d'autant plus forte. Et au final, le but à suivre tant pour les élèves que leurs professeurs est d'identifier les problèmes environnementaux, de les incarner et de présenter si possible, des solutions.
Pierre-Etienne Joye/boi