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Sécurité des voitures semi-autonomes en question après des accidents

La conduite semi-autonome est-elle fiable ? Trois accidents ont eu lieu ces dernières années en zone de chantier
La conduite semi-autonome est-elle fiable ? Trois accidents ont eu lieu ces dernières années en zone de chantier / 19h30 / 2 min. / le 6 novembre 2019
Trois accidents impliquant des voitures Tesla pilotées en mode semi-automatique se sont produits depuis 2017 sur des zones de chantiers routiers, dans les cantons de Vaud et Fribourg. Violents mais pas mortels, les faits interrogent sur la sécurité de ces véhicules.

Thierry Pucci, chargé de sécurité au SIERA, le Service intercantonal d’entretien du réseau autoroutier pour les cantons de Vaud, Genève et Fribourg, a recensé trois accidents depuis 2017 impliquant à chaque fois des voitures de la marque Tesla.

Dans deux cas, ces véhicules ont embouti à haute vitesse (80 km/h) des camions-tampons, postés à l’entrée des chantiers. Lors des trois accidents, selon les informations que Thierry Pucci a recueillies auprès de ses collègues, le conducteur avait mis son véhicule en mode semi-autonome.

Le chargé de sécurité ose une hypothèse: le système de guidage de Tesla a sans doute été perturbé par les lignes orange tracées sur la route. D'où cette interrogation: les voitures semi-autonomes sont-elles bien fiables lorsque des imprévus surgissent?

Responsabilité du conducteur

Tesla n’a pas répondu à la demande d’interview de la RTS mercredi. Mais dans un précédent sujet diffusé sur notre antenne en décembre 2018, le constructeur affirmait: "Quand le système de pilotage automatique est activé, il en va de la responsabilité du conducteur de rester attentif à son environnement et à être prêt à reprendre le contrôle du véhicule à tout instant."

Jean-Christophe Sauterel, directeur de la prévention et de la communication à la Police cantonale vaudoise, va dans le même sens. "Aujourd'hui, la législation en Suisse est très claire: elle n'intègre pas la conduite assistée, semi-automatique ou automatique. C'est le conducteur qui, en permanence, doit rester maître de son véhicule en toute circonstance. Il faut vraiment considérer tous ces systèmes comme une aide à la conduite, et pas un substitut à la conduite."

"Les problèmes seront corrigés"

Le TCS, quant à lui, admet via son porte-parole Laurent Pignot que "les accidents mettent les technologies à l’épreuve, comme le démontrent les tests que nous avons menés sur différents systèmes d’assistance." L’organisation reste néanmoins optimiste pour l’avenir: "l’évolution dans ce domaine est très rapide et les problèmes seront probablement corrigés à l’avenir. Par ailleurs, les tests montrent déjà que les voitures autonomes ont moins d’accidents au kilomètre que l’humain."

La conduite assistée permet sans doute d'éviter des accidents. Mais elle procure aussi une sensation de sécurité qui peut parfois endormir la vigilance du conducteur.

Patrick Le Fort

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