En 2019, les Romands ont été plusieurs dizaines de milliers à battre le pavé pour réclamer une prise de conscience écologique. Eviter le gaspillage de nourriture, utiliser moins de plastique ou encore consommer plus local: à l'heure d'entrer en 2020, les bonnes résolutions ont elles aussi pris une tournure plus verte.
L'Yverdonnoise Carmen Tanner, pour sa part, ne se contente pas de petits gestes. "Ma résolution écologique pour 2020, c'est de ne manger de la viande plus qu'une seule fois par mois". La conseillère municipale verte limitait jusqu'alors sa consommation à trois fois par semaine mais cela lui paraissait insuffisant. "En faisant un pas un peu plus important que nécessaire, cela va se voir, cela va questionner et cela va nécessiter des ajustements dans mon entourage", explique cette écologiste convaincue.
Voiture vendue
L'abbé fribourgeois Dominique Rimaz, lui, entend dorénavant utiliser uniquement les transports publics dans ses déplacements. "Ma résolution écologique pour préserver le climat s'est presque réalisée puisque j'ai déjà vendu ma voiture", précise-t-il.
C'est dans une encyclique du pape François que l'homme d'Eglise a trouvé la motivation nécessaire afin de sauter le pas. Ce choix demande toutefois quelques ajustements. "Il est vrai que je dois résoudre une question: comment faire pour me rendre la nuit en urgence à l'hôpital? Mais je suis en train de trouver des solutions".
A l'instar de Carmen Tanner et de Dominique Rimaz, nombreux sont les Romands qui souhaitent à présent réinventer leur quotidien pour diminuer leur empreinte sur la planète.
Résolutions et réseaux sociaux
Pour l'anthropologue Fanny Parise, interviewée dans le 19h30, les bonnes résolutions permettent de "faire partie d'un mouvement plus global qui nous dépasse".
"Les réseaux sociaux vont accroître ce phénomène dans une dimension de mimétisme, on se dit qu'on va arrêter le café, arrêter de fumer, arrêter de prendre sa voiture parce qu'on a des influenceurs ou des personnages sociétaux qui vont nous renvoyer cette image-là", a-t-elle expliqué.
Selon l'anthropologue, "les réseaux sociaux se sont adaptés à nos modes de vie en proposant des bonnes résolutions sur des temps plus courts", dans le but d'aider les personnes à tenir leurs promesses.
Carole Pantet/kg