De coutume, au sud des Alpes, lorsque la qualité de l'air se détériore, les coupables sont tout désignés et se trouvent au sud. Il y a la pollution industrielle de la Lombardie et de sa métropole, Milan, où de nouvelles interdictions de circuler sont entrées en vigueur mercredi matin.
Et puis l'intense trafic des quelque 65'000 travailleurs frontaliers sur l'autoroute A2 qui se déplacent en voiture, le plus souvent seuls à bord... rendant l'air du Mendrisiotto suffocant.
Mais cette année, la raison de cet épais smog ne semble pas venir uniquement de l'Italie.
Les feux de cheminée pointés du doigt
Pour la syndique de San Vittore, Nicoletta Noi-Togni, interrogée par la RSI, le mal vient bien sûr de la circulation mais aussi des chauffages à bois et autres cheminées: "Je suis préoccupée! Il y a un pic particulièrement élevé de poussières fines, à la rentrée, dû au trafic de l'autoroute A13, et puis il y a les cheminées. On voit bien où se concentre la pollution! Il faut demander à la population de réduire le plus possible l'usage des chauffages au bois, et limiter le plus possible l'utilisation de la voiture. Je ne vois pas ce que l'on peut faire d'autre…"
Dans sa commune, la semaine dernière, le taux de PM10 – soit de poussières fines dans l'air – avait même dépassé les 230 micros-grammes par mètre cube: cela représente plus de quatre fois le seuil légal.
Avec une météo au beau fixe, sans la moindre goutte de pluie depuis mi-décembre et pour les jours à venir, la situation promet de durer.
Nicole della Pietra/sjaq