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Il manque 17 kilomètres de rails pour boucler le tour ferroviaire du Léman

Les rails de la ligne ferroviaire du Tonkin à la frontière entre Suisse et France à St-Gingolph. [Keystone - Andree-Noelle Pot]
Un comité de pilotage veut redonner vie aux 17 kilomètres de rails entre Evian et Saint-Gingolph / Le Journal horaire / 1 min. / le 24 février 2020
Le comité de pilotage qui veut redonner vie aux 17 kilomètres de rails entre Evian et Saint-Gingolph était réuni en fin de semaine dernière. Il compte sur l’arrivée du Léman Express pour donner un nouvel élan à ce projet de RER Sud-Léman.

Réuni jeudi dernier, ce comité de pilotage, composé de représentants français et suisses, veut ressusciter cette ligne dite du Tonkin, désaffectée depuis environ 20 ans.

Alors que le Léman Express relie depuis un peu plus de deux mois Genève et Evian, il estime d'autant plus important de réaliser ce chaînon manquant. Un projet qui a notamment le soutien de l'Etat du Valais et de son délégué à la mobilité, Pascal Bovey. Celui-ci s'estime "convaincu" que réhabiliter ces dix-sept kilomètres de ligne permettra, d'abord à la cadence horaire, puis chaque demi-heure, d'"offrir un service comparable à celui que l'on connaît sur la rive nord du Léman".

Il souligne que des études concernant cette ligne du Sud-Léman sont inscrites dans la liste des projets transfrontaliers soutenus par la Confédération, dans le cadre de l'étape d'aménagement 2035 de l'infrastructure ferroviaire.

Encore des étapes à franchir

Ce projet se situe toutefois dans sa quasi-totalité sur territoire français. Avant sa réalisation, il reste plusieurs étapes à franchir.

Le sénateur de la Haute-Savoie et conseiller régional Cyril Pellevat, président de ce comité de pilotage, explique que la deuxième série d'études autour du projet a été validée dans le cadre d'Interreg, ce programme européen visant à promouvoir la coopération entre les régions européennes, "avec des fonds régionaux et européens". "Une nouvelle série d'études a été validée, s'étendant jusqu'en décembre 2022. Si tout va bien, la phase opérationnelle, avec le début des travaux, aura lieu en 2024-25."

Attente dopée par le Léman Express

Cyril Pellevat se montre confiant. "L'arrivée du Léman Express donne un coup supplémentaire. On voit que l'attente est là, que les besoins sont là pour aller plus loin que le secteur d'Evian et faire le maillage de l'intégralité du Léman."

Si tout va bien, selon le président du comité de pilotage, un premier train pourrait circuler sur cette ligne en 2027. Il évoque une enveloppe légèrement supérieure à 150 millions d'euros, même si le coût précis de ce projet est encore difficile à chiffrer puisqu'il dépendra de ce qui ressort des études en cours.

Guillaume Rey/ebz

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