Publié

Approches différentes des cantons sur l'ouverture ou non des marchés

Une personne achète des légumes sur un marché. [Keystone - Laurent Gillieron]
Le canton de Vaud refuse l’ouverture des marchés en plein air; pas de marché à Lausanne / Le 12h30 / 1 min. / le 10 avril 2020
La Confédération autorise les stands alimentaires mais interdit les marchés, ce qui laisse place à des interprétations différentes. Alors que le canton de Vaud a interdit la réouverture partielle du marché de Lausanne, les cantons de Fribourg et Neuchâtel optent pour des marchés dispersés.

Pour le canton de Vaud, le regroupement de plusieurs stands de denrées alimentaires dans un même périmètre, à une même date, équivaut à un marché alimentaire. Or ceux-ci sont interdits par la loi en vigueur. Le Conseil d'Etat n'a donc pas autorisé le marché de Lausanne à rouvrir partiellement la semaine prochaine, comme il le devait initialement.

La Municipalité prend note, mais regrette cette décision. Il en va de même chez les Verts lausannois. Le conseiller communal David Raedler estime cette décision contre-productive: "Ça empêche les maraîchers et maraîchères d'avoir des revenus qui sont nécessaires, et ça empêche le consommateur d'avoir accès à des produits locaux. Surtout, ça pousse les personnes à aller en grande surface, c'est-à-dire des endroits fermés, qui malheureusement ne paraissent pas les meilleurs pour éviter une propagation du virus."

Genève attend des précisions

Fribourg a de son côté donné son feu vert jeudi pour la réouverture de marchés en plein air, mais à certaines conditions. Ce sera uniquement pour les stands qui vendent de la nourriture, et ils devront être distants d'au moins 50 mètres, de manière à éviter les rassemblements de foule. Neuchâtel applique aussi ce même type de règles, d'où l'existence de petits marchés éclatés, à Fleurier et à La Chaux-de-Fonds.

Le canton de Genève attend lui des éclaircissements de Berne. "Il appartient aujourd'hui aux autorités fédérales de clarifier ce qu'elles entendent par "stands alimentaires", parce que ceux-ci sont permis, et qu'est-ce qu'elles entendent par "marchés", parce que ceux-ci sont interdits. Entre-deux, il existe une zone grise qu'il appartient à Berne de clarifier", explique Antonio Hodgers, président du gouvernement.

Pour l'heure il n'est pas prévu que le marché de Plainpalais soit rouvert, même partiellement.

Sarah Clément/asch

Publié