La rédaction devrait être composée de 20 journalistes et sera dirigée par Sandra Jean, ancienne directrice des rédactions du Nouvelliste et ancienne rédactrice en chef du Matin Dimanche.
Alors que la plateforme a fait sa place dans le paysage médiatique alémanique depuis sa création en 2014, son directeur Michael Wanner souhaite ancrer la rédaction en Suisse romande, et cherche des investisseurs régionaux pour co-financer le projet. "Si on ne trouve pas l'investisseur idéal, on peut aussi se lancer seul", indique cependant Michael Wanner dans Le Matin Dimanche.
Gratuité et publicité
Dans la NZZ am Sonntag, il précise les raisons de cette expansion de l'autre côté de la Sarine: le bon développement du portail en Suisse alémanique et la volonté des annonceurs de lancer des campagnes simultanées dans les deux régions linguistiques. Il cite aussi l'effritement du paysage journalistique romand ces dernières années.
Alors que le secteur fait face à une baisse tendancielle des revenus publicitaires, la plateforme fait le pari de la gratuité, et compte intégralement sur la publicité pour se financer. "Nous voulons offrir un programme journalistique de qualité qui favorise le débat pour que l’internaute se forge sa propre opinion", explique-t-il dans Le Matin Dimanche, précisant encore que son média entend cibler principalement les 20 - 40 ans.
Un média "qui ne ressemble à rien d'autre"
"L'intention, c'est de prendre le modèle de Watson, qui cartonne en Suisse alémanique, et d'en faire un site d'information pour les Romands, fait par des Romands, et qui ne ressemble à rien d'autre du point de vue visuel", explique sa rédactrice en chef Sandra Jean lundi dans La Matinale.
"C'est une offre véritablement pensée pour les réseaux sociaux", poursuit-elle. "Au niveau du contenu, l'idée est de parler de l'actualité avec des analyses, des commentaires, de faire débattre la Suisse romande sur les enjeux de société qui nous concernent, qui nous touchent véritablement et d'y ajouter une pointe d'humour: il y a beaucoup d'humour aussi sur Watson, avec une partie divertissement."
"Une place à prendre"
"Si vous regardez les médias suprarégionaux, il y a 20 Minutes et LeMatin.ch d'un côté, Le Temps de l'autre, et l'idée pour Watson c'est de se situer au milieu, c'est-à-dire d'offrir une information de qualité, percutante, avec des formats qui sont pensés pour le net (…) Il y a impérativement une place à prendre avec ce projet-là", assure Sandra Jean.
jop avec ats