La police recommence à distribuer des amendes pour mauvais stationnement
Les polices de Suisse romande ont recommencé à distribuer des amendes pour non-respect de la durée du stationnement. Ces contrôles avaient été mis entre parenthèse pendant la période de confinement, engendrant des pertes financières importantes pour les communes.
En Valais notamment, les contrôles du stationnement ont pour la plupart repris. Les tournées avaient été interrompues par de nombreuses municipalités durant le confinement.
"A part pour les situations dangereuses, c’est clair que nous avons abandonné le contrôle du stationnement. Il y a eu une baisse assez drastique du nombre d’amendes. On peut dire que durant le mois d’avril nous avons distribué 5% des amendes qui sont usuellement mises", explique Bernard Sermier, commandant de la Police régionale des villes du centre (Sion, Sierre et environs), lundi dans le 12h45.
Caisses moins remplies
Compte tenu de la faible quantité de contraventions distribuées, les caisses des communes sont moins remplies. Les villes commencent à faire leurs comptes.
"C'est difficile à estimer, mais on parle de plusieurs dizaines de milliers de francs, voire des centaines de milliers de francs puisque l’activité s’est totalement interrompue", indique Cyrille Fauchère, conseiller communal à Sion.
"Douloureuse année 2020"
Les recettes liées au stationnement ont fondu dans tous les cantons romands: de 15% à Neuchâtel, 85% à Lausanne et même 90% à Genève. Au bout du lac, le manque à gagner est estimé à 4 millions de francs. Des résultats qui auront un impact sur les finances des collectivités publiques.
"Les finances vont être mises à rude épreuve. Mais les communes ont des gestions saines étalées sur plusieurs exercices comptables. L’année 2020 sera une année particulière et douloureuse mais il y aura 2021 et on continuera", assure Cyrille Fauchère.
Les amendes liées au Covid-19 et au respect des mesures sanitaires ne compenseront pas cette perte. Pour l’heure, la police régionale de Sion et Sierre n’en a distribué qu’un peu plus de 300.
Romain Boisset/gma
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